Bretagne
Une souleveuse pour les artichauts
Une machine facilitant la production de plants d’artichaut a été mise à disposition des producteurs d’artichauts du Finistère.
Une machine facilitant la production de plants d’artichaut a été mise à disposition des producteurs d’artichauts du Finistère.
De mars à juin, une nouvelle machine facilitant la fastidieuse opération de production de plants est mise à disposition des producteurs d’artichaut du Finistère par le Comité de développement de la zone légumière dans le cadre du programme Casdar Traphyleg. « Les surfaces en Bretagne ont baissé, en grande partie parce que l’artichaut implique de nombreuses tâches manuelles et pénibles dont la production de plants et le dédrageonnage », indique Vincent Salou, animateur du comité et conseiller à la chambre d’Agriculture. En 2014, le Comité de développement a engagé un programme pour adapter ou mettre au point du matériel facilitant le dédrageonnage et la production de plants. Le projet labellisé GIEE a abouti à la mise au point de deux machines : une dédrageonneuse avec sièges, commandes hydrauliques et commande joysticks, et une souleveuse, mise au point avec un constructeur local, Jean-Lou Kerboas.
Un gain de temps de 15 à 20 %
La souleveuse, longue de 4,70 m et large de 2,50 m, est portée sur route et tractée au champ. Deux disques coupent les feuilles de côté, un rotor de hauteur réglable coupe celles du dessus, puis une lame soulève le plant et le sort de terre. Le plant remonte par un tapis vers une plate-forme où trois à cinq opérateurs détachent les drageons et préparent les plants qu’ils mettent directement en caisse. « Le gain de temps varie de 15 à 50 %, indique Vincent Salou. Mais il y a surtout une forte réduction de la pénibilité. Le travail se fait debout, à hauteur d’homme, sur une large plate-forme sécurisée ». Deux machines ont été construites pour l’instant. L’une, détenue par le Comité de développement, est mise à disposition des producteurs moyennant 50 euros/jour de location. Une démonstration devait aussi être organisée en Côtes d’Armor. L’autre a été commandée par un producteur qui a participé à sa mise au point. L’objectif serait ensuite d’adapter la machine pour récolter d’autres légumes (légumes anciens, céleri) pour plus de polyvalence. La souleveuse, dont le coût sera de 18 000 à 20 000 euros, pourrait par ailleurs être éligible aux aides PCAE de la région.