Une réglementation en mouvement pour la filière fruits
Les évolutions réglementaires étaient à l’agenda de la première demi-journée des rencontres phytosanitaires fruits qui se déroulent en quatre sessions en ligne.
Les évolutions réglementaires étaient à l’agenda de la première demi-journée des rencontres phytosanitaires fruits qui se déroulent en quatre sessions en ligne.
Les rencontres phytosanitaires fruits, organisées par le CTIFL et la DGAL, ont rassemblé plus de 300 personnes lors de la première après-midi en webinaire autour des évolutions réglementaires. Les deux principaux points d’actualité étaient le nouveau règlement européen en santé des végétaux et le non-renouvellement des AMM de matières actives pivots. En introduction, Bertrand Bourgouin, DGAL, constatait « la difficulté à mettre en place des stratégies de lutte, notamment sur les insectes émergents, du fait de la diminution des molécules à disposition. » Près de 30 % des usages (plante x ravageur ou maladie) sont aujourd’hui non pourvus. Le spécialiste relevait aussi une augmentation des situations critiques multifilières pour le désherbage, la prévention contre les pucerons, les mouches, les chenilles phytophages et les bactérioses. Pour beaucoup d’espèces, le nombre de molécule à disposition est trop faible pour assurer une protection efficace tout en limitant l’apparition de résistance. Et le nombre de substances non-réapprouvées augmente. « Sur les 497 molécules incluses dans les programmes de ré-approbation, 84 n'ont pas été ré-approuvées », indiquait Jean-Claude Malet de la DGAL. Parmi elles, la bromadiolone contre les rongeurs en culture et le mancozèbe.
Cinq ravageurs émergents à surveiller
Le nouveau règlement sur la santé des végétaux évolue sur trois points. « L’interdiction d’introduire des plantes, des fruits et des légumes, des fleurs ou semences dans l’Union européenne sans certificat phytosanitaire s’applique dorénavant aussi aux voyageurs », indiquait Sabine Meyruey de la DGAL. Le nouveau règlement inclut aussi un nouveau classement des organismes nuisibles qui priorisent leur lutte. Enfin, la délivrance du passeport phytosanitaire sera faite par les pépiniéristes eux-mêmes, dans un objectif de responsabilisation des opérateurs. Un point sur les ravageurs émergents a été fait et notamment cinq d’entre eux, dangereux pour la filière arboricole. Sur les ravageurs ré-émergents, dont le nombre augmente aussi, Rachid Hamidi de l’ANPN (Association nationale des producteurs de noisettes) a exposé ses travaux sur les punaises. Trois autres webinaires sont au programme en décembre, janvier et février avec la présentation de résultats d’essais. Inscriptions sur le site du CTIFL.
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