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Une récolte européenne modeste en pomme, abondante en poire

Les prévisions de récoltes de Prognosfruit, qui s’est tenu à Lublin en Pologne, sont à nouveau modestes en pomme. Celles de poire sont abondantes.

Pour la seconde année consécutive depuis 1991, la récolte européenne de pomme restera sous la barre des 7 millions de tonnes en Europe de l’Ouest. En effet, le retour à une production normale en Italie, en Hollande et en Grèce est quasiment neutralisé par le déficit de l’Espagne (-20%), de la Belgique (-13%), de la France (-9%) et de l’Allemagne (-7%). “Les conditions sont d’autant plus favorables que la qualité est belle en Europe de l’Ouest”, assure Claude Rehlinger, président de la Section nationale pomme. “Il n’en reste pas moins que les exportations maritimes vont encore être freinées par la fermeté de l’euro, ce qui ajoute un risque face à la progression de potentiel de Gala qui est de 741 000 t (dont 300 000 t en France et 237 000 t en Italie). C’est 30 000 t de plus qu’en 2002 qui fut déjà difficile. Il faut surtout bien gérer la mise en marché des secteurs précoces, les autres régions étant tardives”.

Toujours moins de Golden

Le recul du potentiel de la Golden s’accentue pour tomber à son plus bas niveau depuis 1991. En France, cette variété constitue le gros des arrachages, les surfaces ayant encore reculé de 2% en un an. Le déficit en Espagne va contribuer à soutenir les prix de Golden. En revanche, le retour à des rendements normaux de Red Delicious risque de poser un problème car ce segment est en net déclin.

En Europe de l’Est, les nouveaux Etats membres affichent de bonnes prévisions de récolte mais la qualité sera très moyenne. En cause : le gel tardif, des pluies à la floraison, des chutes de grêle et des vergers touchés par la tavelure. La Pologne est le poids lourd avec plus des deux tiers du potentiel. Avec 2,5 millions de tonnes, elle devance la Hongrie qui affiche une bonne récolte proche de 600 000 t. Enfin, la faible récolte de la Turquie (2,1 millions de tonnes, soit 14% de moins que la moyenne) se conjugue avec un recul de la Russie. Cette dernière devrait importer davantage que l’année passée, durant laquelle la récolte avait atteint le record de 3,15 millions de tonnes, soit 600 000 t de plus que cette année.

L’année de la poire

Du côté des poires, l’année est à marquer d’une pierre blanche. Hormis l’Espagne, tous les pays affichent une progression. Celle-ci est spectaculaire au Portugal et au Benelux. Les vendeurs de Rocha du Portugal seront handicapés par le petit calibre des fruits. Ceux de Conférence auront surtout à gérer un volume record d’au moins 733 000 t, soit 100 000 t de plus que la moyenne.

Hors Europe, la récolte sera modeste aux USA (-10%, à 687 000 t) et en Turquie.

Les nouveaux Etats membres ne produisent quasiment pas de poire (100 000 t en Pologne).

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