PACA
« Un vrai problème de retard des aides »
Le financement des expérimentations était au coeur de l’assemblée générale de l’Aprel qui est allée frapper aux portes de l’Europe, de l’Agence de l’eau ou du plan Ecophyto.
Le financement des expérimentations était au coeur de l’assemblée générale de l’Aprel qui est allée frapper aux portes de l’Europe, de l’Agence de l’eau ou du plan Ecophyto.
« Il existe un vrai problème de retard des aides au niveau national. C’est un problème récurrent comme dans d’autres stations », a soupiré Gérard Roche, président de l’Aprel, Association provençale de recherche et d’expérimentation légumière, lors de son assemblée générale en avril dernier. Ainsi, la station de Saint-Rémy-de-Provence a vu ses subventions en provenance de FranceAgriMer baisser de 130 000 euros depuis 2015. En fin d’année 2016, l’Aprel n’avait pas perçu un certain nombre de subventions et n’avait pas honoré toutes ses créances. L’objet de son courroux s’est concentré sur FranceAgriMer dont des représentants étaient présents, mais n’ont pu s’exprimer, la période électorale les contraignant à un droit de réserve.
Il faut soutenir l’expérimentation
« On nous annonce une baisse des aides de 27 %, mais avec la réorganisation des régions, on ne connaît pas la répartition, ça commence à nous inquiéter, a expliqué Gérard Roche. Les grands instituts nationaux ne verraient qu’une baisse de 5 %, il n’est pas normal que des gens dotés au niveau national soient moins écorchés que des gens qui ont des petites ressources ». Puisque France AgriMer menace de resserrer les liens de sa bourse, la station est allée frapper aux portes de l’Europe, de l’Agence de l’eau ou du plan Ecophyto. Gérard Roche s’est félicité de « la capacité des ingénieurs à déposer des projets, trouver les financements et se mobiliser », soulignant sa satisfaction que l’Aprel se soit positionnée sur des projets européens (voir encadré). Le président a également exprimé son incompréhension de voir que la redevance phyto et traçabilité des ventes (RDT) ne soit pas reversée en intégralité au monde agricole. « Si on veut trouver des solutions alternatives, il faut soutenir l’expérimentation, a-t-il estimé. C’est un impôt spécifique aux agriculteurs qui devrait revenir aux agriculteurs ! » A noter, une présence inédite depuis trente-trois ans d’activité de l’Aprel, celle de la Région Paca en la personne de la conseillère en charge de l’agriculture.
Etude européenne sur l’irrigation
Le projet européen Fertinnowa, inscrit dans le programme Horizon 2020 et regroupant 23 partenaires, est une plate-forme thématique sur l’irrigation et la fertilisation. « Ce programme a pour objectif de faire le point sur l’usage de l’eau et a pour mission d’étudier pas moins de 573 systèmes en maraîchage, arboriculture et plantes ornementales », a exposé Benjamin Gard. L’objectif est la construction d’une encyclopédie de la fertirrigation avec des fiches techniques détaillées et des résumés pratiques à l’attention des agriculteurs d’ici 2018. L’Aprel travaille également dans deux programmes de recherche, Lilla et Lactumel concernant la protection de la laitue et le projet Impulse destiné améliorer la lutte contre les punaises phytophages.