Tomate industrie : les objectifs de production 2022 n'ont pas été atteints
Les fortes températures estivales ont accéléré les récoltes de la tomate industrie en 2022, affectant ainsi les objectifs de production qui n’ont pas été atteints, en conventionnel notamment.
En 2022, les prévisionnels de production française de tomates destinées à l’industrie ont été établis juste avant le début de la guerre en Ukraine, dans un contexte économique très tendu avec des prix à la hausse et pour un volume contractualisé de 163 000 tonnes de tomates fraîches. « Le prix de matière fraîche de tomate payée aux producteurs est passé à 105 euros la tonne. Alors qu’il était de 85-90 euros la tonne dans le Sud-Est en 2021 », explique Robert Giovinazzo, directeur de la Sonito. Au cours de la campagne, les fortes températures qui ont balayé le Sud-Est dès le mois de juin ont contrarié les cultures. Les pluies de mi-août ont pénalisé les rendements. Les objectifs de production n’ont pas été atteints, en conventionnel notamment.
Jamais une campagne aussi précoce
Au final, près de 142 000 tonnes de tomates fraîches seulement ont pu être livrées aux usines sur le plan national, soit 87 % du contrat établi entre acheteurs et OP, avec 116 738 tonnes produites en conventionnel et 25 172 tonnes en agriculture biologique. Le rendement moyen pour le conventionnel se situe à 70 t/ha sur le plan national, alors que celui en bio est en augmentation à près de 60 t/ha. « Toutefois, ce sont les cultures produites en conventionnel qui ont le plus souffert du contexte climatique estival. Alors que les tomates bio ont profité d’une meilleure fenêtre du calendrier de planification pour être livrées aux usines, juste avant les pluies », précise le responsable.
Les livraisons de tomates bio ont atteint 116 % du contrat prévu, contre seulement 83 % en conventionnel. La campagne 2022 est aussi marquée par la précocité et la contraction. Jamais une campagne n’avait été aussi précoce, avec des cycles culturaux réduits et des récoltes autour de la mi-juillet. « Cette année, les cycles de culture ont été autour de 90-95 jours pour les plus précoces contre 100-105 jours en moyenne, habituellement. Pour les plus tardives ayant pâti de la pluviométrie, le cycle était proche de la normale », rapporte Robert Giovinazzo.