Pomme de terre
Sécheresse : McCain alerte la filière
McCain confirme une baisse de rendement qui devrait impacter la part des volumes contractualisés. Pour soutenir ses producteurs, le groupe alerte sur « l’urgence d’une mobilisation collective pour construire un modèle plus résilient et durable » et s’engage pour ses agriculteurs partenaires.
McCain confirme une baisse de rendement qui devrait impacter la part des volumes contractualisés. Pour soutenir ses producteurs, le groupe alerte sur « l’urgence d’une mobilisation collective pour construire un modèle plus résilient et durable » et s’engage pour ses agriculteurs partenaires.
Cette année sécheresse record en France va affecter le rendement et la qualité de la récolte de pommes de terre à venir, a alerté l’industriel McCain le 28 septembre. Selon ses estimations, la récolte de pomme de terre actuellement en cours en France aurait des rendements et calibres inférieurs à la moyenne des 10 dernières années. Les derniers prélèvements sur différentes parcelles indiquent :
- baisse des rendements en moyenne de -15 % à -20 % comparé à la moyenne pluriannuelle
- calibres en baisse de -5 à -10 % ;
- matière sèche supérieure à la normale +1 point à +2 points.
- Le déficit hydrique de cette année 2022 est proche de l’année 1976 dans l’ensemble des bassins de production de McCain.
Cette baisse des rendements devrait impacter la part de volumes contractés pour approvisionner les 3 sites de production McCain de Béthune (Pas-de-Calais), Harnes (Pas-de-Calais) et Matougues (Marne). « McCain devra ainsi se positionner sur le marché libre pour acheter les volumes manquants - à des prix supérieurs au contrat passés avec ses agriculteurs partenaires - pour sécuriser l’approvisionnement des sites de production et la livraison des clients. »
Dans un contexte de demande largement supérieure à l’offre, cette situation entraîne une pression sur les cours et les approvisionnements, avertit le groupe.
Nécessité d’un engagement collectif
Le mode de contractualisation McCain continuera de s’appliquer cette année encore sur base du contrat hectare. « Aucune demande ne sera faite aux agriculteurs pour combler le déficit de tonnage à l’hectare. »
Et face à l’incertitude quant aux perspectives d’assolement pour 2023-2024 en France et l’arbitrage à réaliser par les agriculteurs au sein des grandes cultures, le groupe en appelle « à chaque acteur de la filière de jouer son rôle pour soutenir la filière et les agriculteurs français pour qu’ils n’aient pas à assumer seuls les conséquences de la sécheresse sur la récolte 2022 ».
Il appelle aussi à une prise de conscience générale sur « l’urgence d’une mobilisation collective pour construire dès à présent un modèle plus résilient et durable remettant le sol au cœur du système de production pour pérenniser les filières agricoles face aux enjeux climatiques et alimentaires ».