Sud-Ouest
[Salon de l'agriculture] La tomate de Marmande, marque collective... en attendant l’IGP
La marque collective Tomate de Marmande a été officiellement lancée sur sur le Salon de l’Agriculture le 25 février.
La marque collective Tomate de Marmande a été officiellement lancée sur sur le Salon de l’Agriculture le 25 février.
Le dépôt à l’INPI de la marque avait été fait le 19 septembre 2019 et son enregistrement officiel le 19 décembre. Sur le Salon de l'agriculture, rappelant l’histoire de la tomate dans le Marmandais, Danièlle Marcon, présidente de la section tomate à l’AIFLG* et du collectif, précise : « Les producteurs sont demandeurs de cette marque collective pour créer de la valeur et rassurer le consommateur quant à son origine. L’objectif est de demander l’IGP d’ici deux-trois ans. Nous voulons faire vite car nous voulons capitaliser sur la mémoire collective et ce sont surtout les consommateurs seniors qui connaissent la marque ; et nous voulons sauver une filière d’industrie qui souffre de la concurrence étrangère. »
Selon une étude Ipsos pour le collectif, 65 % des Français connaissent la tomate de Marmande et les chefs lui reconnaissent des caractéristiques culinaires et organoleptiques. Et surtout, le consommateur rattache le terme « de Marmande » à l’origine et non au type variétal, point qui bloquait les démarches auprès de l’INAO.
Deux cahiers des charges : un pour le frais, l'autre pour le transformé
Marque réservée au collectif, elle regroupe la plupart des volumes avec 90 producteurs (dont une quinzaine en frais) pour 640 ha et 50 000 t en transformé et 2 000 t de bouche, sous les marques Clair&Vert, Rougeline, Val d’aure et la ferme de Jardiney pour le frais, et Les Jus de Marmande et Tomates d’Aquitaine (les deux usines de Terres du Sud) et Lucien Georgelin (confitures) pour le transformé.
Un cahier des charges pour le frais et un pour le transformé ont été mis en place : la tomate doit être produite dans la zone de Marmande (de Bergerac à Agen), en pleine terre, de mi-mai à fin octobre en PBI (protection biologique intégrée) et récoltée à maturité (et à la main pour le frais), ce qui implique la formation du personnel. La commercialisation des produits concerne le territoire national.