Auvergne-Rhône-Alpes : les Rendez-vous de l'arbo se penchent sur les attentes du consommateur
Les Rendez-vous de l’arbo en Auvergne-Rhône-Alpes ont évoqué les attentes des consommateurs et comment y répondre.
Les Rendez-vous de l’arbo en Auvergne-Rhône-Alpes ont évoqué les attentes des consommateurs et comment y répondre.
Les Rendez-vous de l’arbo, organisés par l’association Fruits Plus, se sont penchés sur les attentes du consommateur et leur satisfaction lors d’une matinée d’information en décembre dernier à Valence. « Les Français sont plus attentifs qu’avant à ce qu’ils mangent. Ils sont plus exigeants, inquiets, soucieux de leur santé, ont « faim » de naturel, de goût », a expliqué le sociologue Eric Birlouez, ingénieur agronome et sociologue de l’alimentation lors d’une visioconférence. Les consommateurs interrogés déclarent aller davantage vers le « fait maison », les produits de saison, frais, locaux, le végétal. Ils ont besoin de se rassurer, de transparence sur les produits alimentaires (origine, conditions de production…). Ils font confiance aux petits agriculteurs, labels de qualité, au « Made in France ». Pour leur donner confiance, Eric Birlouez prône la communication via les médias, réseaux sociaux, internet… et met l’accent sur la puissance du contact direct en tenant un discours simple, sincère.
Troisième voie entre conventionnel et bio
« Pour satisfaire les attentes du consommateur, il y a les ressources génétiques avec des variétés à potentiel gustatif élevé », a indiqué Raphaël Martinez, directeur de l’AOP pêches et abricots de France, lors de la table ronde. Mais aussi les circuits courts, les démarches « Zéro résidu de pesticides », « Les vergers écoresponsables » et la certification « Haute valeur environnementale ». De l’avis de Frédéric Chatagnon, consultant, « ces démarches constituent une troisième voie entre le conventionnel et le bio, intéressantes et solides pour construire des stratégies d’exploitation ou de coopérative ». Primeur en Isère et Meilleur ouvrier de France, Maxime Lafranceschina s’appuie, lui, sur un sourcing pointu pour satisfaire ses clients. Il fait remarquer que, si un fruit est « tip top », le client en redemandera. C’est la meilleure des publicités. Et au point de vente collectif La Musette de Valentine, installé sur le site du lycée agricole du Valentin à Bourg-lès-Valence, les clients viennent y chercher le goût, du bio, l’échange avec les producteurs, a expliqué le directeur de l’exploitation de cet établissement, Guillaume Fichepoil.
Annie Laurie