Pruneau - Le Pruneau d’Agen tient le prix
Malgré la crise, à la fois conjoncturelle et structurelle, que subit sa filière, le pruneau d’Agen continue de se vendre plus cher que ses concurrents.
Malgré la crise, à la fois conjoncturelle et structurelle, que subit sa filière, le pruneau d’Agen continue de se vendre plus cher que ses concurrents.
Dans une conjoncture de crise, le pruneau d’Agen a enregistré une lente diminution de ses ventes sur le marché français, et ce, depuis la campagne 2006-2007. Quant aux exportations, elles ont continué de chuter face à la pression des prix bas des pruneaux chiliens.
La crise économique de 2008, ajoutée à une consommation en baisse, a eu des incidences sur les prix du pruneau. Ainsi, la Californie, qui avait enregistré une forte récolte en 2008, a baissé ses prix de 14 % en 2010, puis de 4 % en 2011. La France, pendant ce temps, a baissé elle aussi ses prix de 7 % en 2010, puis encore de 9 % en 2011. De 2008 à 2011, le prix moyen d’arrivée du pruneau chilien est passé de 1,99 à 1,55 euro/kg (-22 %). De 2009 à 2011, le pruneau californien est passé de 2,66 à 2,18 euros/kg (-18 %) et celui du pruneau d’Agen de 3,06 à 2,77 euros/kg (-16 %). Cette baisse a été également enregistrée à l’entrée en Algérie où les prix ont progressivement chuté de 2,16 euros/kg en 2006-2007 à 1,54 euro/kg en 2010-2011. Mais ce que l’on peut constater, c’est que globalement, un pruneau d’Agen est payé +20 % par rapport à un pruneau qui vient de Californie, +70 % par rapport à un pruneau du Chili et +80 % par rapport à un pruneau d’Argentine, soit une moyenne de 46 % de plus par rapport à la moyenne de ses concurrents sur le marché de l'Union européenne.
L’avenir du pruneau s’affiche en France avec un disponible proche de celui de ces dernières années et des volumes moyens. Le Chili est encore en croissance pour les deux ans à venir, mais il ne plante plus. Quant à la Californie, elle va arracher environ 4 000 hectares de vergers. La pression mondiale sera donc inférieure cette année, notamment du fait de la mauvaise récolte en Argentine (10 000 t au lieu de 60 000 t).