Produits d’import : coup de fouet printanier
L’arrivée du printemps doit commencer à doper les ventes. La fraise et l’asperge d’Espagne entrent en pleine saison sans gros volumes.
Après quatre mois de déficit, la consommation de raisin est difficile à lancer. C’est sur cette gamme de fruits d’hémisphère Sud que les concessions de prix sont les plus fréquentes. Les variétés à pépins d’Afrique du Sud font pression.Les vendeurs se mettent à jour avant que les gros volumes du Chili ne débarquent avec retard en fin de mois.
En prune, il reste deux grosses semaines de vente de Laetitia et quatre de Songold. Le Chili est en plein Larry Ann et débute Songold. La pleine saison des pêches et nectarines se termine en fin de mois, avec de petits tonnages car le verger est en pleine rénovation.
Offre plus étalée
L’offre de fraise reste modeste en provenance d’Espagne. Les sorties n’atteindraient pas encore 2 000 t par jour contre des maximums de 4 000 t au plus fort des précédentes campagnes. La progression de la variété Candonga permet détaler les récoltes. Le marché français est si disputé que les prix sont inférieurs à ceux obtenus en Pologne. Il ne reçoit qu’un tiers de l’offre exportée qui est estimée à 1 000 t par jour. Le Maroc tiendra son rythme de 300 t par jour aussi longtemps que les prix le permettront.
L’asperge baisse au Sud
L’asperge d’Espagne entre en pleine saison et la Grèce débute. Les quantités sont encore modestes mais les prix ne devraient pas rester aussi haut perchés. Le recul du potentiel se poursuit. L’an passé, il a baissé de 15 % à 48 000 t dont 17 000 t d’export (7 000 t de verte). En Grèce, le rythme de renouvellement n’atteint que 300 ha. Pour maintenir le potentiel à 4 200 ha, il faudrait qu’il soit au minimum de 400 ha. L’Italie suit le chemin inverse : durant les cinq dernières années, les surfaces ont gagné 1 000 ha à 6 400 ha et la production + 10 000 t à 45 000 t (Vénétie, Campanie, Emilie Romagne, Pouilles). L’asperge verte pèse 85 % des surfaces, la blanche n’est cultivée qu’en Vénétie.
Cette année, on attend une nouvelle progression de la récolte en Allemagne. L’arrivée en production de nouvelles surfaces devait permettre de dépasser 19 000 ha productifs et 85 000 t de récolte (+ 30 000 t en trois ans).
Phase charnière en concombre
En concombre, la progression de 15 à 20 % de l’offre d’Espagne est encore compensée par le retard du Nord de l’Europe. Lors du premier semestre 2005, les prix avaient été un peu dopés par la baisse des exportations espagnoles. Ces dernières s’étaient élevées à 150 000 t contre 166 000 t en 2004. Selon ZMP, l’an passé, les producteurs hollandais ont récolté 440 000 t de concombres sur 630 ha contre 623 ha en 2004. Le chiffre d’affaires à la production est estimé à 250 millions d’euros. Sur l’année civile 2005, les exportations de Hollande sont estimées à 345 000 t (+ 4 %), dont 68 % vers l’Allemagne.
Les prix élevés de la laitue ont dopé les importations d’Italie depuis un mois. Cette origine débutera les petits pois et fèves en fin de mois. D’ici là, l’Egypte est en forte progression, de même qu’en artichaut Macau, très apprécié.