Présidence Pays-Bas
C’est un des 6 pays fondateurs, qui va prendre, le 1er juillet, et pour 6 mois la présidence du conseil des ministres de l’Union européenne. Les Pays-Bas succèdent à l’Irlande pour un exercice qui s’annonce compliqué. Installation d’un nouveau Parlement (ces jours-ci), installation d’une nouvelle Commission (en novembre), accueil des 10 nouveaux adhérents, cette présidence s’annonce institutionnellement très forte. Ce qui laissera peu de place pour les réformes techniques. Le Ministre néerlandais de l’Agriculture, Cees Veerman, ne se fait guère d’illusion sur les possibilités de voir aboutir des réformes comme celles de l’OCM sucre, ou de l’OCM f&l. (Sur ce point, la Commission vient de décider de laisser le dossier à celle qui va lui succéder). En bon pragmatique, cet agriculteur (il exploite 180 ha en grandes cultures et pommes de terre aux Pays-Bas et possède un élevage de chèvres en Dordogne) préfère donc orienter sa présidence sur des dossiers transversaux. Il veut faire de la lutte contre la complexité administrative de la Politique agricole commune le point d’orgue de son mandat. L’agriculture des Pays-Bas s’est par ailleurs lancée dans le défi de l’agriculture durable. Une sorte de révolution culturelle pour un pays où le modèle agricole était basé sur la production intensive. Le gouvernement néerlandais se dit très sensible aux attentes de la société vis-à-vis de l’agriculture. Nul doute que Cees Veerman s’emploiera à faire remonter cette préoccupation à l’échelon communautaire.