Pourquoi les importations illégales de pesticides pourraient augmenter
La délinquance en matière de produits phytosanitaires pourrait augmenter dans les années à venir, selon l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement.
La délinquance en matière de produits phytosanitaires pourrait augmenter dans les années à venir, selon l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement.
« L’importation illicite de produits phytosanitaires pourrait augmenter dans les années à venir », préviennent les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement (Oclaesp) dans leur premier rapport annuel. La délinquance en matière de pesticides, analysent les gendarmes, repose aujourd’hui sur plusieurs types d’infractions : contrefaçon de produits, usage, achat ou vente de produits interdits. Par exemple, plus de 130 tonnes de dichloropropène auraient été saisies entre février 2018 et novembre 2020 chez des producteurs de carottes de Normandie, suspectés d’importer illégalement ce produit tout en percevant les subventions gouvernementales accordées suite à son interdiction.
« Plusieurs dossiers judiciaires font apparaître l’Espagne comme source d’approvisionnement privilégiée pour des exploitants français malhonnêtes », précisent les gendarmes. Dans ce pays, certains produits restent autorisés et d’autres sont moins chers, en l’absence de redevance pour pollution diffuse. Les réseaux de trafic seraient même « structurés au niveau supranational », avec la production de substances illicites en Asie, formulation dans les pays d’Europe de l’Est et distribution par des intermédiaires « dans trois ou quatre pays ».