EXPOSE 2016
Plus technique pour devenir plus productif
Les producteurs allemands d’asperges et de fraises à mettent en oeuvre des technologies propres pour gagner en productivité, comme en témoignent les nouveautés du Salon ExpoSE 2016.
Les producteurs allemands d’asperges et de fraises à mettent en oeuvre des technologies propres pour gagner en productivité, comme en témoignent les nouveautés du Salon ExpoSE 2016.
Pour gagner cinq jours en précocité, 20 % de poids à l’unité et 30 % en rendement d’asperge, Atoplan s’est associé à Engels pour concevoir ce minitunnel Christall. Les arceaux sont espacés de 1,50 m. La bâche PE de 3 µ est garantie huit ans. Elle est anticondensation. Des essais ont été menés par l’université de Wageningen, aux Pays-Bas : il s’avère qu’un rendement jusqu’à 6 t/ha est atteignable. Prix : 0,80 euro/m linéaire, arceaux en sus. www.atoplan.nl
Bruns a rehaussé de 90 cm un modèle T6 de New Holland. Ce tracteur animé par un moteur quatre cylindres de 140 CV est ainsi configuré pour réaliser des buttes, les bâcher ou les débâcher. Les roues avant, plus petites, diminuent le rayon de braquage. Prix indicatif : 110 000 euros. www.abc-bruns.de
Cette filiale de Bosch adapte aux fraises une sonde de température et d’hygrométrie à positionner dans la butte et développée pour les asperges. Les relevés sont envoyés sur ordinateur ou smartphone. Les choix techniques (couvrir/découvrir) peuvent donc être faits en temps réel. www.deepfield-robotics.com
La S1 épluche tout légume à condition qu’il ait une forme allongée. Ses rouleaux sont conçus pour se caler automatiquement sur le diamètre de la carotte, de l’asperge ou du concombre. Les éplucheurs sont positionnés parallèlement au légume et non en croix. Cette astuce permet de diminuer le volume d’épluchures. La machine passe de 2 200 pièces/h (approvisionnement manuel) à 4 000 pièces/h (approvisionnement automatisé). Elle est disponible en version 8 ou 16 éplucheurs. Prix : à partir de 22 900 euros. www.faehrenkaemper.com
Russell IPM a amélioré l’impact de son Optiroll destiné à la lutte contre les thrips des fraises cultivées sous serre. En plus de la couleur bleue, ce rouleau combine désormais des dessins attractifs pour le ravageur visé ainsi que des phéromones. Positionné verticalement tous les dix mètres, Optiroll a montré lors d’essais une amélioration de la qualité des fruits. 92 % d’entre eux se retrouvent en classe I. Rouleau de 100 m vendu au prix de 20 euros (largeur 15 cm) et de 40 euros (largeur 30 cm). Actiroll est la version contre l’aleurode, teintée en jaune. www.russellipm.com
Baptisée « Chris », cette récolteuse travaille à une vitesse pouvant atteindre jusqu’à 60 m/minute avec un chauffeur et trois aides. Elle est entièrement mue par hydraulique, réglage de la hauteur de coupe comprise. Un dispositif d’étoiles et de tapis transporte l’asperge jusqu’à la caisse. La machine reconstitue la butte après son passage. Selon le constructeur, cette dernière option améliore le rendement de l’aspergeraie en pourcentage d’asperges droites aux passages suivants. Cette qualité — ainsi qu’un sol plus meuble — fait progresser de 110 kg à 140-160 kg /personne le rendement du cueilleur en cas de repasse manuelle. Prix : 120 000 euros www.christiaensagro.com
En intégrant une petite dose de minéral dans une base de PE, Konrad & Schmidt a mis au point PEAKfreeze, un emballage qui permet au fruit ou au légume de respirer en évacuant l’éthylène mais sans perdre d’eau. Résultat : le produit se conserve plus longtemps par retardement de maturation. En conditions d’essais, un stockage sur cinq semaines n’a pas altéré la qualité des asperges. En pratique, on peut facilement miser sur deux à trois semaines. Le refroidissement de la marchandise avant emballage est un préalable à la réussite. D’autres tests ont montré que cette solution n’est pas adaptée aux champignons, pommes de terre ou oignons. Différents formats permettent d’emballer en sachet ou de filmer des caisses. Rouleau de 25 grandes pièces ou 100 poches individuelles : 300 euros. www.peakfresh.de
Les surfaces allemandes d’asperges et de fraises plafonnent respectivement à quelque 21 000 et 14 000 ha. Les producteurs ne veulent pas forcément faire plus, mais mieux. « En fraises, un plateau a été atteint en terme de prix de vente. En 2016, la mauvaise qualité des fruits n’a rien arrangé. Pour que la production reste rentable, il faut absolument progresser techniquement et diminuer les frais de récolte. Un plant de fraises doit porter le plus de fruits possible », analyse Simon Schumacher, directeur du VSSE, organisateur du salon de Karlsruhe (Allemagne). Des objectifs de rendement de 15 à 20 t/ha en asperge et de 6 t/ha en fraises sont clairement visés. Pour cette raison, les fraisiculteurs investissent par exemple dans des tunnels plastiques déplaçables pour gagner en précocité et mieux protéger la culture. De même, ils font de plus en plus confiance à des supports tels que les substrats qui facilitent l’ergonomie, donc le rendement de fruits cueillis à l’heure.
Solutions digitales
Les visiteurs de l’édition 2016 du salon ExpoSE à Karlsruhe, parmi lesquels de plus en plus de professionnels du sud de la France, se sont fait une idée de l’offre existante pour gagner en productivité en parcourant les allées d’une manifestation qui a réuni 430 exposants. Ainsi, les technologies digitales veulent simplifier les prises de décision. Le CG Mulit de MMM Tech mesure les principaux éléments nutritifs (NPK, magnesium, …) présents dans le sol en quelques secondes à peine. Le Combi 5000 de STEP Systems calcule pour sa part pH, température et humidité du sol ou du substrat. Dans un autre registre, le pointage horaire des saisonniers peut être assumé avec précision par la puce RFID qu’ils portent, avant transfert des données sur un logiciel de calcul de paye. Parmi les autres produits signalés, remarquons PRP qui veut optimiser l’alimentation des plantes avec Prime OS8. Ce complexe minéral dosé à 8 % de soufre et un peu d’azote est chargé de stimuler les microorganismes du sol qui favorisent l’absorption des éléments nutritifs par le végétal. De plus en plus d’entreprises proposent des cocktails d’auxiliaires pour contrer les ravageurs. Avec Aphiscout, Koppert biological systems associe cinq parasites de pucerons, soit Praon volucre, Aphidius colemani, Aphidius ervi, Aphelinus abdominalis et Ephredus. Royal Brinkman a pour sa part mis au point une rampe de distribution d’auxiliaires à installer en serre. Elle épand les insectes via cinq répartiteurs à disque.