Pistache : nouvelle récolte mondiale record prévue
La production mondiale de pistaches 2020-2021 devrait atteindre le record de 985 000 t, selon le dernier rapport de l’USDA, le département américain à l’Agriculture, publié fin février.
Cette forte progression de 40 % est en partie tirée par les vergers aux États-Unis et en Turquie qui bénéficient d’une année d’alternance. « Suivant une offre en croissance, la consommation mondiale, le commerce et les stocks restants sont attendus à la hausse », estime l’USDA.
En Iran, selon l’Association des pistaches iranienne, la production devrait baisser de 7 % à 190 000 t en raison de l’alternance. Mais les exportations devraient grimper de 15 %, à 185 000 t, en partie alimentées par les stocks de l’année précédente. « Bien que les expéditions au cours des quatre premiers mois de la campagne de commercialisation aient été soutenues, en particulier vers la Chine, le rythme devrait ralentir en raison de la diminution des approvisionnements. La consommation intérieure devrait rester inchangée, tandis que les stocks de clôture tomberont à seulement 10 000 t. »
Aux États-Unis, grâce à l’alternance et à la hausse des surfaces, la récolte devrait augmenter de 42 % pour atteindre un niveau record de 476 000 t, et les exportations de 20 % à 225 000 t grâce à de fortes expéditions vers les principaux marchés que sont la Chine et l’Union européenne.
En Turquie, après une campagne 2020-2021 très faible (alternance et manque de pluie en pollinisation), la présente récolte devrait presque tripler à 250 000 t. « Cette production plus élevée aura un effet limité sur le commerce car la quasi-totalité de la récolte est consommée sur le marché intérieur », analyse l’USDA.
En Europe, la production de l’UE devrait reculer à 18 000 t (-3 000 t) en raison de légères pertes en Espagne et en Italie, tandis que les importations devraient augmenter de 15 % pour atteindre 120 000 t, les États-Unis approvisionnant la majeure partie du marché. Enfin, les importations chinoises devraient augmenter de 45 % à 150 000 t, en particulier avec des volumes en provenance d’Iran et, dans une moindre mesure, des États-Unis