Pesticides : la Fepex écrit à Tomas Garcia Azcarate
La Fédération des producteurs et exportateurs de fruits et légumes espagnols, Fepex, vient d’écrire à Tomas Garcia Azcarate afin d’exprimer son mécontentement quant au retard pris dans l’approbation de l’annexe III du règlement CE N° 396/2005 au sujet de l’harmonisation des LMR qui devait entrer en vigueur en avril 2006. Un dossier sur lequel la FNPLégumes et la Fédération espagnole avaient exprimé leur préoccupation lors du comité mixte franco-espagnol, qui se tenait à Paris, le 27 avril. “Ce retard constitue une grave menace dans le fonctionnement du marché intérieur, écrit le directeur de la Fepex, José Maria Pozancos. Cette annexe devait permettre d’établir une harmonisation temporaire des LMR. “Son absence entraîne d’autres conséquences plus négatives, ajoute-t-il, tels des effets sociaux en raison de mesures prises par des distributeurs ou des organisations non gouvernementales ayant des exigences que ne peuvent pas remplir les producteurs” ou encore “le retard dans l’acceptation de nouvelles molécules plus effectives et plus respectueuses de l’environnement”. Dans cette situation, il est donc “nécessaire que cette annexe soit approuvée dans les plus brefs délais pour ne pas gêner le déroulement normal des campagnes de commercialisation de certains fruits et légumes en cours et sur le point de démarrer”.
La Fepex ajoutait à sa lettre une liste de produits phytos et leurs LMR selon les produits (abricot, cerises, prunes, pêches…) dans différents pays. On note ainsi pour l’abricot, le Bupirimato dont la LMR en Espagne est fixée à 0,5 tandis qu’elle est fixée à 0,01 en Allemagne. D’autres encore ne sont pas enregistrés aux Pays-Bas et en Allemagne, tels que le Spinosad pour l’abricot.
En parallèle, le 10 mai, l’Agence fédérale allemande pour la protection des consommateurs et la sécurité des aliments organise une journée technique sur les limites maximales de résidus (LMR) dans les aliments. Cette réunion à laquelle assistera la fédération espagnole Fepex, se déroulera à Braunschweig et sera l’occasion de souligner le retard pris par l’administration bruxelloise sur le dossier de l’Annexe III du règlement 396/2005.