CTIFL de Balandran : Les vergers de pêches-nectarines s’en sortent bien
La casse a été évitée dans les vergers de pêches et nectarines du centre CTIFL de Balandran. La saison 2020-2021 s’est déroulée sans trop de dégâts.
La casse a été évitée dans les vergers de pêches et nectarines du centre CTIFL de Balandran. La saison 2020-2021 s’est déroulée sans trop de dégâts.
Au centre CTIFL de Balandran, la saison 2020-2021 s'est déroulée sans encombres majeurs pour les vergers expérimentaux de pêches et nectarines. Les 550 heures de froid au 31 décembre 2020 ont été suffisantes pour satisfaire les besoins en froid, « contrairement à l’abricot », souligne Julien Ruesch lors des présentations variétales pêche et nectarine début septembre. Démarrée dix jours plus tard qu’en 2020, qui fut une année très précoce, la floraison s’est déroulée en deux temps, d’abord rapide en raison d’un mois de mars doux, avant un ralentissement dû au refroidissement. « Les niveaux ont été élevés, ne nécessitant que quelques éclaircissages sur certaines variétés », note Julien Ruesch.
Peu de dégâts de gel
Le printemps, « frais et très peu venté », a connu quelques épisodes de gel ne nécessitant pas d’allumage de bougies dans un premier temps, avant la gelée dans la nuit du 7 au 8 avril, qui a vu descendre les températures à -5°C. Grâce aux bons apports en froid de l’hiver et au redoux de février et mars, la végétation était suffisamment avancée à cette date pour ne pas trop souffrir de l’aléa.
« On a protégé les vergers avec des bougies, qui ont été plutôt efficaces. » Quelques symptômes ont malgré tout été relevés (fruits gelés et noyaux noircis), mais les niveaux de charge se sont avérés satisfaisants. Des éclaircissages ont été réalisés en avril, « pour anticiper la potentielle chute de fruits », indique l’ingénieur, avec des compléments en juin sur les variétés précoces, et en juillet sur les plus tardives. Mais peu de chutes physiologiques ont été à déplorer.
Cet été, les normales de saison et les chaleurs de début août ont été contrebalancées par les pluies régulières, entre 30 mm en juillet et 40 mm en août, permettant de « rebooster les arbres » et d’observer d’éventuelles sensibilités de l’épiderme. Les écarts de maturité, décalés d’une semaine à dix jours par rapport à 2020, ont été comblés jusqu’à la fin de la saison, achevée début septembre, plus tôt que l’an dernier.
Philippe Douteau
Une pression cloque maîtrisée
Julien Ruesch a relevé quelques défauts d’épiderme sur nectarines (boisage, cracking, crevasses), possiblement dus au gel ou aux thrips. Alors que la Sefra (Station d’expérimentation fruits d’Auvergne-Rhône-Alpes) a connu une saison fortement marquée par la cicadelle et les pucerons verts, au CTIFL, c’est surtout la pression de la cloque en début de printemps qui a été suivie. Mais celle-ci a finalement été bien maîtrisée en conduite PFI (Production fruitière intégrée) par des traitements préventifs, explique Julien Ruesch. Idem pour les forficules et monilia, favorisés par un climat chaud et humide dès le début du mois de juin. En fin de saison, la cicadelle a été présente, surtout sur jeunes vergers, mais dans des proportions moindres qu’en 2020.