Commercialisation
Nouveau recul de la consommation de pommes de terre en 2009-2010
Au cours de la dernière campagne, les achats ont regressé et ce sont accompagnés d’une baisse des prix en particulier en GMS alors qu’ils ont progressé chez les spécialistes.

La campagne 2009-2010 a été marquée par une baisse de la consommation tout au long de l’année, baisse en volume et aussi en valeur. Sur la période mi-juillet 2009/mi-juillet 2010, la baisse des achats par les ménages atteint - 4,9 %, après un recul de 2,4 % en 2008-2009. Le recul est encore plus important en valeur : - 8,8 %. Notons qu’il s’agit de la troisième année consécutive de baisse, une situation inédite sur la décennie.
La raison ? La baisse du prix moyen d’achat : 0,75 euro/kilo en 2009-2010 contre 0,79 euro/kilo en 2008-2009, soit une diminution de 4,4 %. « Cette baisse des prix est due aux GMS, alors que les prix ont au contraire légèrement progressé en circuits spécialisés », constate le CNIPT. De là à y voir une conséquence des promotions agressives qui ont marqué cette dernière campagne...
Résultat, entre la baisse des achats et la baisse des prix le “chiffre d’affaires” tiré des ventes de pommes de terre en France est le plus bas des dix dernières années (au même niveau que la campagne 2004-2005).
La baisse des achats des ménages concerne tous les circuits de distribution, mais de manière inégale. Elle est plus importante pour les circuits spécialisés (- 9,9 % pour les marchés, - 6,6 % pour les détaillants), ainsi que dans les magasins de hard discount : - 4,9 % contre - 2,2 % pour les hypermarchés. Les circuits spécialisés détiennent désormais 21 % de parts de marché contre 79 % pour la grande distribution.
La quasi-totalité de l’offre est également touchée par cette baisse. Seuls les petits conditionnements (moins de 2,5 kilos) connaissent un essor des ventes (+ 7 %). Une donnée qui peut être corrélée avec le profil de la clientèle : en effet, alors qu’il y a une baisse chez toutes les tranches d’âge, la clientèle s’est sensiblement élargie chez les moins de 35 ans, la population traditionnellement la moins consommatrice. Une note d’espoir dans un paysage déprimé ?