Une exploitation maraîchère normande héberge un tiers-lieu
Le Jardin de Deux’main travaille depuis quelques mois de concert avec une association en charge de la gestion et de l’animation d’un tiers-lieu agricole et culturel. Ce qui place la production maraîchère au cœur de la vie du territoire.
Le Jardin de Deux’main travaille depuis quelques mois de concert avec une association en charge de la gestion et de l’animation d’un tiers-lieu agricole et culturel. Ce qui place la production maraîchère au cœur de la vie du territoire.
Diversifier son activité par de l’accueil à la ferme n’a rien de très innovant… Mais le faire dans une logique de dynamique locale l’est davantage. C’est la voie choisie par Le Jardin de Deux’main, à Commes près de Bayeux (Calvados), qui est à l’origine de la création d’une association chargée de la gestion d’un tiers-lieu au sein même de l’exploitation… Celui-ci associe un gîte à une salle de spectacle, loués en bail longue durée par l’association, tous les deux étroitement liés à l’exploitation agricole gérée par Guillaume Haelewyn et Marie Yvon. « Guillaume s’est installé en 2017 avec l’idée de créer une ferme maraîchère bio sur sol vivant, explique Aurélien Marie, président de l’association L’Arbre et meilleur ami de Guillaume Haelewyn. Comme ses résultats sont bons, il a très vite accueilli de nombreux stagiaires et ateliers de formation. »
Le gros de la production vendu à la ferme
Le gîte au sein du tiers-lieu permet d’accueillir des touristes (nombreux à proximité des plages du débarquement et de Bayeux), mais aussi les saisonniers et les stagiaires, et prend de fait un air de coworking. En parallèle, les activités d’animation territoriale favorisent les passages sur l’exploitation : ateliers culturels, concerts, visites historiques ou du jardin maraîcher… Un vrai plus pour une ferme qui joue depuis le début la carte de la vente directe. « Les légumes produits au Jardin ne font pas plus de 8 ou 10 km », défend Aurélien Marie. Le plus gros de la production est ainsi vendu à la ferme, nourrissant 80 familles, clientes régulières, via deux créneaux de vente hebdomadaires. Le reste est proposé en livraison de paniers (Amap ou points relais) ou chez des distributeurs bios, voire chez quelques restaurateurs. Les invendus sont quant à eux valorisés par Marie et ses « Tambouilles ». « Pour l’heure, c’est plutôt la ferme qui tire l’association, admet Aurélien Marie. Mais j’espère que ce sera bientôt l’inverse. » L’ouverture de la salle de spectacle devrait y contribuer.