Isère
Noix de Grenoble : une situation de récolte inédite
Conditions climatiques peu favorables pour le démarrage de la récolte des noix de Grenoble AOP. On s’attend à une légère baisse des volumes par rapport à 2017.
Conditions climatiques peu favorables pour le démarrage de la récolte des noix de Grenoble AOP. On s’attend à une légère baisse des volumes par rapport à 2017.
Le début de campagne de récolte pour les vergers de noix de Grenoble en AOP sur les départements de l’Isère, de la Savoie et de la Drôme a été fixé par la commission maturité du comité interprofessionnel de la Noix de Grenoble au mardi 25 septembre. La campagne de récolte se déroule pendant quatre semaines environ dans les 6 800 ha de noyeraies de la région. Un début de campagne qui démarre plus difficilement que prévu en raison de la sécheresse et d’un manque de pluie pendant la période de septembre.
Grande diversité entre vergers irrigués ou pas
« Nous sommes devant une situation inédite. C’est du jamais vu : il y a peu de chutes de noix au sol. Les brous ne se fendent pas car il y a un manque d’humidité. Le temps estival de septembre est perturbant. Toutes les zones géographiques non irriguées ont beaucoup plus souffert de la sécheresse et présentent des calibres plus petits, inférieurs à 30 mm. Les zones irriguées présentent de bons calibres de noix fraîches, supérieurs à 30 mm. La production de noix de Grenoble AOP devrait être en légère baisse, environ 10 %, avec une grande disparité entre les vergers irrigués et non irrigués. Les producteurs vont tester de nouvelles méthodes de récolte face aux brous non éclatés. Les vergers sont situés en plaine et sur des collines entre 150 m et 800 m d’altitude », explique Catherine Petiet directrice du comité interprofessionnel de la Noix de Grenoble.
Marie-Lise Matras, 35 ans, et sa sœur Sabine Matras, 38 ans, ont repris l’exploitation familiale en 2007. Elles dirigent la SCEA Ymage (Noix & Compagnie) à Beauregard-Barret dans la Drôme, soit 30 ha de noyeraies en noix de Grenoble. Les deux jeunes femmes transforment une grande partie de leur production en huile, nougat, confiture, noix chocolatées… « Les noix ont pris coup de soleil. Le brou est sec. Face à la persistance de la sécheresse, nous avons irrigué les parcelles au mois de septembre pour arriver à créer un minimum d’humidité, pour éviter que les arbres souffrent trop et pour faire éclater les brous. On s’attend à une baisse de 10 % environ en volume », confirment-elles.