[Brexit] le Royaume-Uni repousse l'obligation de certificats phytosanitaires à la fin 2023
Dans une déclaration écrite en date 28 avril, Jacob Rees-Mogg, ministre des Opportunités du Brexit et de l'efficacité gouvernementale, a annoncé le report de la mise en œuvre des mesures et contrôles sanitaires et phytosanitaires à l’importation des marchandises en provenance de l’Union Européenne de juillet 2022 à fin 2023. « Aucun autre contrôle à l'importation de marchandises de l'UE ne sera introduit cette année. Les entreprises peuvent arrêter leurs préparatifs pour juillet dès maintenant » précise-t-il
Il est vrai que depuis plusieurs semaines de nombreuses voix appelaient à cette décision. De plus, les associations portuaires britanniques, la British Ports Authority (BPA) et le UK Major Ports Group (UKMPG), demandaient au gouvernement britannique d’éclaircir sa position. Le contexte actuel, avec la guerre en Ukraine et l’inflation en plein boum, ne se prêtait pas à maintenir la position : « Il serait erroné d'imposer de nouvelles charges administratives et de risquer de perturber les ports et les chaînes d'approvisionnement à ce stade » a justifié le ministre.
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Nigel Jenney, président de Fresh Produce Consortium (interprofession fruits et légumes britannique), s’est exprimé sur cette décision : « Il y a plus de 5 ans, FPC avait proposé cette solution qui avait été rejetée à l'époque. Une approche moderne proposée pour la gestion des frontières doit promouvoir un commerce international efficace. FPC préférerait voir un programme où les entreprises responsables et approuvées seraient autorisées à faire des contrôles pour eux-mêmes »
Un modèle opérationnel, publié à l'automne définira le nouveau régime de contrôle des importations aux frontières et ciblera la fin de 2023 comme date d'introduction révisée du régime de contrôle. « Le gouvernement accélère le programme de transformation pour numériser les frontières britanniques, en exploitant les nouvelles technologies et données pour réduire les frictions et les coûts pour les entreprises et les consommateurs » précise Jacob Rees-Mogg.
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