Univers pêches-nectarines
Miser sur les différentes formes des pêches-nectarines

Abricots, melons, pastèques, pêches et nectarines : voilà un tiers des ventes de fruits en été, avec 13,8 % du chiffre d’affaires total du rayon fruits et légumes en juillet et 14,7 % en août rien que pour les pêches-nectarines. C’est donc l’occasion de créer les tentations et de conquérir les clients avec des ventes au colis et des nouveautés. Pêches de vigne, nectavignes, pêches et nectarines plates permettent de sortir du clivage classique blanches/jaunes. Le melon (11 %) reste une valeur sûre. L’abricot (6,6 % en juillet) fera l’objet de derniers podiums avant son déclin dès le mois d’août.
La pêche de vigne revient sur les étals
Le pêcher étant plus sensible à certaines maladies que les ceps, il était planté dans les domaines par les vignerons pour servir de détecteurs des maladies de la vigne avant qu’elles ne la contaminent. Les variétés utilisées ne l’étaient pas pour leur aptitude à donner de beaux fruits mais pour la sensibilité du plant. Sanguine, fondante et au goût particulier, la pêche de vigne est désormais installée dans les rayons. Si elle ne se distinguait des pêches “classiques” blanches et jaunes que par son apparence, elle n’aurait pas refait surface chez les spécialistes dans un premier temps. Les passionnés qui ont voulu la préserver ont cru en ses caractéristiques gustatives qui assurent un vrai plaisir. Arbre adapté aux sols et aux climats des coteaux, la production est majoritairement présente dans les collines de la vallée du Rhône pour une récolte de mi-juillet jusqu’à fin août-début septembre.
La pêche plate se démocratise
Si le pêcher est originaire d’Asie, la pêche plate, elle, a vu sa culture se démocratiser en Amérique du Sud où elle porte le nom de pêche saturne. L’Espagne en est le premier producteur européen, avec une progression qui explose car les vergers sont jeunes et n’ont pas encore atteint leur optimum de rendement : les prévisions espagnoles tablent sur 81 550 t pour 2011 contre une récolte de 55 000 t en 2010. Une cinquantaine d’hectares seraient plantés en France pour une production anecdotique d’environ 1 000 t, essentiellement dans la vallée du Rhône. Très aromatique et sucré, ce fruit de petite taille s’emporte facilement : il s’achète comme un fruit-plaisir en portion individuelle, désaltérant. Moins duveteuse aussi que la pêche classique, elle est plus facile à déguster. Souvent vendue à maturité, elle présente l’avantage de pouvoir être consommée immédiatement. Un tel atout n’allant pas sans contrepartie, on surveillera les débuts de pourriture au niveau de la cicatrice pédonculaire.