Vaucluse
Magda lance une gamme de champignons cuits surgelés pour la RHF
Le leader français sur le marché du champignon sylvestre surgelé propose des cèpes déjà cuits pour sa principale clientèle, les restaurateurs, en boîte haut de gamme de 500 g.

Magda SAS, basée à Carpentras (Vaucluse), a lancé cet automne une nouvelle offre destinée à la restauration (52 % de ses débouchés) : des chapeaux et des morceaux de cèpes cuits et surgelés en IQF (cf. fld magazine de décembre 2014). Jérémy Roger, directeur marketing, explique : « Nous voulons apporter aux chefs un appui à leur savoir-faire en matière de champignons en prenant en charge la phase de cuisson. Pour les non-connaisseurs, c'est une offre accessible et simple. 10 min suffisent pour réchauffer un kilo de champignons. » Le produit cuit permet aussi de réduire les pertes. « Avec un champignon cru, les pertes peuvent atteindre 50 % au moment de la cuisson à cause de l'évaporation de l'eau. Avec un champignon cuit, la perte est réduite à 10 % », précise Jérémy Roger. Dernier avantage : les champignons peuvent être gardés 72 heures après conservation sans aucune perte d'intégrité. Pour cette nouvelle gamme, Magda a investi dans deux fours de cuisson sur son site de production et de conditionnement de Pierrelatte (Drôme). Le développement en GMS n'est pas encore envisagé. « La barrière du prix rend le message plus compliqué à passer au consommateur », reconnaît Jérémy Roger. Magda s'approvisionne sur trois grands bassins dans le monde. Il s'agit en premier lieu du Yunnan en Chine, dans la région de l'Himalaya (cèpes, girolles, lactaires), où Magda est présent depuis 2001, avec une unité de conditionnement en propre et une seconde, fruit d'une joint-venture avec une entreprise chinoise. Le deuxième bassin se situe dans les forêts andines du Chili (bolets jaunes, lactaires, morilles) où l'entreprise travaille avec un assesseur. Enfin, les forêts de l'Europe de l'Est : la Pologne (cèpes, trompettes des morts, girolles, mousserons, bolets), et la Roumanie dont les forêts des Carpates sont riches en girolles. Madga travaille actuellement sur ce pays à renforcer sa présence en 2015. Enfin, il faut ajouter la Turquie, important fournisseur de morilles. La structure de la filière française ne permet pas d'assurer un approvisionnement régulier. « Ce qui est cueilli dans les forêts françaises est destiné principalement au marché du frais, et ensuite à celui du déshydraté », analyse Jérémy Roger.