Lutter contre les bactérioses
La recrudescence des bactéries Xanthomonas et Pseudomonas sur de nombreuses cultures a conduit le Ctifl à tester une solution innovante à partir de peptides antimicrobiens.
La recrudescence des bactéries Xanthomonas et Pseudomonas sur de nombreuses cultures a conduit le Ctifl à tester une solution innovante à partir de peptides antimicrobiens.

Les peptides antimicrobiens ou PAM sont une des pistes innovantes creusées par le Ctifl pour lutter contre les bactérioses. Ces petites molécules sont synthétisées naturellement par des bactéries, des champignons, des plantes... Plusieurs centaines de PAM naturels ont été isolées et de nombreux autres ont été obtenus par voie de synthèse chimique. Ces peptides exercent une activité anti-bactérienne, antifongique, antivirale ou antiparasitaire. Ils ont été tout d’abord développés en médecine comme alternative aux antibiotiques. Leurs activités contre certains pathogènes des plantes ont été aussi prouvées en laboratoire. Le Ctifl commence donc un programme de 18 mois pour tester certains de ces peptides issus de synthèse sur des couples plantes/bactérie bien maîtrisés. L’objectif est de voir les possibilités d’utilisation à court terme de ce moyen de protection.
Un travail sur les bactérioses du kiwi et du melon
Actuellement, le frein majeur de cette technologie est son coût. L’obtention de peptides purs de synthèse est très onéreuse. Les peptides naturels sont privilégiés dans les travaux en cours pour diminuer ces coûts de production. La première phase du projet consistera à évaluer en laboratoire l’efficacité de chaque type de PAM sur une large gamme de bactérioses s’attaquant aux fruits et légumes. La concentration minimale inhibitrice de chaque couple PAM/bactérie sera déterminée. Un travail plus spécifique sur les bactérioses du kiwi et du melon sera mis en place dans un second temps pour évaluer la phytotoxicité des PAMs sur le kiwi et le melon et ainsi déterminer la dose maximale à apporter. La troisième étape consistera à tester les couples déterminés aux doses définies sur plantule. Le but est de voir si les efficacités sont satisfaisantes sur végétal entier et comparables aux résultats in vitro.