Logements des saisonniers, grands abris plastiques, opposants... les maraîchers nantais dialoguent avec les maires
À l’occasion de ses 2es Rencontres maraîchères, la Fédération des maraîchers nantais a invité les maires de trois communes pour dialoguer sur les difficultés rencontrées localement par les maraîchers.
À l’occasion de ses 2es Rencontres maraîchères, la Fédération des maraîchers nantais a invité les maires de trois communes pour dialoguer sur les difficultés rencontrées localement par les maraîchers.

En Loire-Atlantique, 110 entreprises cultivent 3 845 hectares de légumes de plein champ, 710 hectares de grands abris plastiques et 155 hectares de serres verre, auxquels s’ajoutent trente-sept ateliers de conditionnement et quatre plateformes logistiques. La filière emploie 2 000 permanents et plus de 5 000 saisonniers. « Le recrutement des salariés est un défi majeur, a souligné Régis Chevalier, président de la Fédération des maraîchers nantais. Il nous amène à travailler l’attractivité des métiers, mais aussi le logement des salariés, une difficulté qui implique de dialoguer avec toutes les parties prenantes. »
Des oppositions au développement du maraîchage
Face à l’urbanisation de la région nantaise, le maraîchage est aussi amené à se déplacer des zones historiques, la vallée maraîchère et l’agglomération nantaise, vers des zones plus éloignées. Lors des Rencontres maraîchères, intitulées « Acteurs des territoires, dialogue maraîchers nantais et maires », la fédération avait invité les maires de trois communes, Saint-Julien-de-Concelles et Carquefou, où l’activité maraîchère est historique, et Saint-Colomban, au sud du département, où le maraîchage se développe.
Trois sujets ont été abordés : le logement des saisonniers et des permanents, les grands abris plastiques et les « activistes » qui s’opposent au développement du maraîchage, notamment à Saint-Colomban. Face aux difficultés de recrutement, les maraîchers font en effet de plus en plus appel à de la main-d’œuvre étrangère. La principale difficulté est le logement de ces salariés. Les tentatives de logement sur l’exploitation s’avérant très compliquées à faire aboutir, la seule solution pour les maraîchers est souvent d’acheter des maisons pour y loger leurs salariés.
Soigner l'insertion paysagère
Autre point sensible : le développement des grands abris plastiques, qui se heurte à des difficultés administratives et parfois à l’opposition des riverains. Si les maires reconnaissent l’intérêt des grands abris en termes de sécurisation de la production et de conditions de travail des salariés, ils appellent à soigner l’insertion paysagère, à limiter l’usage des hélicoptères pour le blanchiment des abris par l’installation de filets d’ombrage. Maraîchers et élus se sont accordés sur la nécessité d’un dialogue permanent et apaisé.