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D’une semaine à l’autre
Les trois pistes de Bruno Le Maire pour relever la filière

Réorganisation, réglementation et aide financière (un peu) caractérisent le plan de sortie de crise du ministre.

Ce n’est pas un plan de sortie de crise, c’est un plan d’action pour les filières fruits et légumes », a expliqué Bruno Le Maire. Le plan est en trois volets : conjoncturel, structurel et européen (lire "Crise des fruits et légumes : un plan européen ambitieux").

Des mesures conjoncturelles pour les producteurs de pêches-nectarines, tomates et concombres
Le 1er volet du plan repose sur des mesures conjoncturelles pour les exploitations spécialisées dont plus de 50 % de l’activité est consacrée à trois productions : les pêches-nectarines, les tomates et les concombres. 15 M€ sont réservés à cet effet afin d’aider les entreprises en difficulté « à soulager leur trésorerie ». Ce sont les mesures classiques dans ce type de crise : allégements de charges financières ou sociales, report d’annuités, etc. De son côté, la MSA ajoute 20 M€ pour accorder des échéanciers de paiements de cotisations. Pas d’engagements précis en revanche des banques, qui ont été reçues le 2 septembre par Bruno Le Maire. Elles se sont « engagées à prendre les mesures nécessaires pour réaménager les prêts en cours. »

Mesures structurelles : 10 millions d’euros pour la réorganisation du secteur
« Il y a un travail considérable à faire, a déclaré Bruno Le Maire. J’ai engagé une modernisation en profondeur de l’agriculture française, il faut que le secteur des fruits et légumes participe à ce travail. » Le ministre souhaite notamment soutenir la restructuration des entreprises de commercialisation, pour qu’elles soient « plus fortes pour négocier le meilleur prix pour les producteurs ». 2 M€ y seront consacrés. Par ailleurs, le ministre « souhaite que l’on évite le dépôt de bilan » des entreprises de production. 4 M€ soutiendront des mesures de ce type.
1 M€ est débloqué pour la rénovation des vergers de pêches-nectarines et 1 M€ pour la modernisation des serres. Enfin 2 M€ seront consacrés à la formation des salariés.

La réorganisation de la profession, un « enjeu majeur »
Bruno Le Maire souhaite une réduction du nombre d’OP. Il y en a plus de 280 actuellement, dont, plus de 30 pour le seul secteur des pêches-nectarines.
Actuellement, cinq producteurs réalisant 1 M€ de chiffre d’affaires peuvent se constituer en OP. « Cela participe à l’émiettement de la production, cela ne participe pas à une bonne mise en marché », estime le ministre. Les règles de reconnaissance des OP seront modifiées avant la fin de l’année.
En ce qui concerne Interfel, le ministre veut nommer un médiateur « qui aura pour objectif de régler les problèmes de l’interprofession ».

Pleins feux sur le PAV
« Je souhaite une évaluation stricte des mesures de la LMA », a déclaré Bruno Le Maire. Sur la question du PAV et l’obligation d’avoir un bon de commande, « les dispositions de la loi ne sont pas respectées, constate le ministre. J’ai préparé un amendement législatif qui renforce les sanctions et qui les rend immédiates. Elles seront financières, immédiates et lourdes. Commercialiser sans bon de commande, cela revient à faire du dumping. » L’amendement devrait être déposé avant la fin du mois de septembre.

Baisse des charges sociales au 1er janvier
Attendue depuis longtemps, la baisse des charges sociales sur le travail permanent en agriculture sera effective au 1er janvier 2012. L’objectif de Bruno Le Maire est d’atteindre une baisse de 1 €/heure. Mais le ministre n’a donné aucune indication sur le financement de cette mesure (dont le coût est évalué à 385 M€).

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