Les surfaces bio augmentent
La barre des 1,5 million d’ha bio a été dépassée mi 2016, annonçait l’agence bio fin septembre. Parmi les 31 880 producteurs français engagés en bio, 7 603 sont en fruits et légumes. Les exploitations maraîchères sont les plus nombreuses avec 4 059 fermes engagées et 431 nouvelles en juin 2016. Les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes et Bretagne connaissent de bonnes progressions avec respectivement +10 %, +8,5 % et +8 %. En fruit, 253 arboriculteurs se sont nouvellement engagés à la mi juin 2016, soit 8 % de croissance par rapport à l’année passée. Les surfaces arboricoles en bio représentent 14,7 % de la surface total en fruits. Derrière ces chiffres se cachent pourtant des disparités entre espèces. Les parcelles bio de cerises, de kiwis et de framboises voient leur surface diminuer. Les vergers de cerisiers bio ont perdu 8 % de leur surface entre 2014 et 2015 contre une perte de 1 % en conventionnel. En kiwi les pertes de surface en bio sont de 8 % contre une évolution nulle en conventionnel. Ces chiffres sont le signe que toutes les filières n’ont pas encore pu proposer des solutions aux difficultés techniques rencontrées avec ce mode production. Surtout dans un contexte d’apparitions exponentielles de nouveaux ravageurs et maladies.
Perte du label bio
Les producteurs bio ayant utilisé des produits phytosanitaires non homologués en bio pour sauver leurs récoltes pourraient perdre leur labellisation pour au minimum trois ans. Les conditions climatiques difficiles en 2016 (printemps pluvieux puis sécheresse estivale) ont contraint ces producteurs à recourir à des produits non autorisés en bio. Le collectif Sauvons les fruits et légumes de France appelle les autorités à faire preuve de souplesse.