Consommation
Les stratégies des marchés de proximité à l’horizon 2015
L’étude mentionne que les acteurs de la filière auront à prendre en considération la qualité gustative, la dimension sociale des produits bien avant la santé ou la sécurité alimentaire.
Une étude vient d’être réalisée auprès des industries agroalimentaires, les coopératives et les distributeurs portant sur “Les stratégies des marchés de la proximité à l’horizon 2015”. Pour les experts de Xerfi, le Credoc et Precepta, la notion de proximité recouvre plusieurs réalistes : les produits élaborés localement, les commerces de proximité (circuits courts, e-commerce, supérettes…) et les produits à forte connotation identitaire (bio, équitable…) que l’on peut résumer en locavore, région et terroir, “made in France”. En 2010, plus des deux tiers des ménages français consomment des produits régionaux et de terroir. L’étude mentionne que les acteurs de la filière auront à prendre en considération la qualité gustative, la dimension sociale des produits bien avant la santé ou encore la sécurité alimentaire. Jusqu’en 2015, l’étude stipule qu’il existe quatre leviers : les offensives sur les circuits courts et l’agriculture bio se poursuivront, l’origine des produits alimentaires restera importante, le niveau élevé du carburant conditionne une partie des achats alimentaires et continueront à être valorisés les produits à dimension affinitaire (bio, santé, religion). Aussi, les experts mentionnent l’importance de bien identifier les cibles affinitaires en créant un univers de communication spécifique, une implication en direct dans la distribution pour être plus près du consommateur, quant à l’export de miser sur des offres très identitaires “made in France”. Dans la distribution, Casino reste le leader incontesté de la proximité. En pleine mutation avec la multiplication de concepts de proximité (Daily Monop, Carrefour Express, Dod-Dish of the Day..., Casino Shopping), les nouveautés vont bon train. Une diversité qui ne devrait pas faiblir vu la hausse des coûts de l’énergie en 2011. L’étude rappelle au passage que les Amap ne représentent que 2 % de la consommation alimentaire. « Il y a sans doute de la place pour un champion de la proximité. » Aux enseignes de se montrer inventives et de manifester des signes tangibles de cette proximité pour se différencier et cibler des clientèles spécifiques, voire aussi miser sur une clientèle de seniors en relookant les points de vente, ou encore à explorer la piste du contact permanent avec les consommateurs.