Les réactions...
• Felcoop « salue les propositions structurantes » faites à la profession et se déclare « satisfait de voir plusieurs de ses propositions reprises par le ministre, notamment l’amélioration de la concentration commerciale et la création du fonds de mutualisation. »
• Pour Légumes de France ce plan « ne peut être qu’un premier geste en direction des producteurs de légumes. (...) On est loin de l’indemnisation à l’euro près. La crise (...) laisse les producteurs sur la paille. » La Fédération demande que le gouvernement fasse cesser « les distorsions de concurrence (...), les pratiques déloyales et les comportements abusifs. »
• « On va faire beaucoup de déçus sur le terrain », a déclaré Bruno Dupont, président de la FNPF. « Cela reste une rustine » par rapport aux pertes des producteurs.
• La Coordination rurale dénonce « un plan d’aide trop léger » qui « pèse peu face aux pertes réelles des producteurs. » La CR s’oppose « à toute mesure qui défavoriserait les producteurs ayant fait un choix autre que celui de la concentration économique. »
• Pour la Confédération paysanne, « la crise structurelle est enfin reconnue, mais les moyens sont insuffisants ». Le plan « ne fait que reprendre les dispositions prises lors de crises précédentes, sans avoir un résultat probant sur le revenu des producteurs en difficultés. »
• L’UNCGFL reste « mesurée » sur les dispositions prises concernant la circulation de marchandises sans bon de commande. « Il ne serait pas honnête de penser que la solution aux crises répétitives réside dans le renforcement des contrôles sur la présence de bons de commande dans les camions. »
• Philippe Palezy, président de l’AOP Prune, indique que « Les annonces du ministre de mercredi nous donnent l’impression qu’il ne s’agit que de maintenir les producteurs jusqu’à la prochaine campagne. Nous sommes tout à fait déçus. On ne donne pas les moyens aux producteurs de rénover, d’innover. Ce que nous attendons c’est un engagement fort de toute la filière pour renouveler les vergers pour les adapter à la consommation, car on a un verger qui est vieillissant. Si on veut vraiment sauver la filière prune, il nous faut renouveler 1 000 ha d’ici les trois prochaines années. Nous ne voulons pas être oubliés dans la partie rénovation de vergers du plan Le Maire. »
• Pour la FDSEA 13 et les JA 13, le plan d’aide va « se résumer à un saupoudrage (...). Au mieux, 1 % des pertes subies par les producteurs feront l’objet d’une aide ». « Ce plan d’action est “un non-événement”. »
• « Les mesures annoncées sont limitées », écrivent les chambres d’Agriculture. « Malgré un contexte budgétaire contraint, seul davantage d’aides exceptionnelles évitera le dépôt de bilan de plusieurs centaines d’exploitations. »
Guy Vasseur, président des chambres d’Agriculture, a déclaré : « Nous assistons à un véritable massacre des producteurs français, directement en concurrence avec les producteurs étrangers. »