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Vallée des Baux
Les professionnels recommandent l’arrêt de la cueillette des olives

La filière régionale ne veut pas se voir encombrer par des stocks trop importants et veut éviter toute tentation de dumping, préjudiciable au prix

Le Syndicat interprofessionnel des oléiculteurs de la Vallée des Baux (Siobv) préconise l’arrêt de la cueillette des olives, à un moment où les moulins tournent à plein. « C’est effectivement un sacrifice que nous demandons aux oléiculteurs car la récolte est abondante, explique Jean Pierre Lombrage qui en est le président. Mais c’est surtout une mesure préventive afin d’éviter la formation de nouveaux stocks qui viendraient  alourdir le marché, alors que les stocks actuels sont en voie d’écoulement. Nous préconisons l’arrêt de la cueillette afin de réguler le marché et de faire en sorte de ne couvrir que nos besoins. » Cette situation est la résultante d’une compilation de récoltes très abondantes liées à l’arrivée en production de nouvelles plantations et l’introduction de nouvelles techniques culturales qui boostent les rendements. « Le point d’équilibre du marché de l’AOP Vallée des baux se situe autour de 400 t d’huile, rajoute Jean Pierre Lombrage. Si nous laissons faire, cette année nous atteindrons les 800 t. Nous devons absolument nous limiter à 450/500 t. Nous avons émis collectivement et interprofessionnelle ment une préconisation, et nous espérons qu’elle soit suivie. Mieux vaut perdre 20 % de la récolte que 15 % des prix si le marché s’effondre sous l’effet volume et dumping à la baisse. »
Néanmoins, Jean Pierre Lombrage reste optimiste. « Il ne s’agit pas d’une surproduction structurelle. Déjà, sur la campagne 2011/2012, nous devrions atteindre le quasi équilibre, avec 90 et 95 % des volumes absorbés par le marché et une vitesse de croisière de 550 à 600 t/an d’huile d’olive. Mais il est vrai que nous devons d’ici là,  travailler activement à une meilleure organisation sur le plan de la distribution et de la commercialisation ou encore à développer le marché des olives de bouche. » Quant à une éventuelle baisse des prix, Jean Pierre Lombrage balaie l’argument. « Les consommateurs ne comprennent pas tous que nous produisons de l’huile de qualité et qu’elle a un coût. Pour les oléiculteurs professionnels, qui accumulent les frais permanents, la fabrication d’une bouteille d’AOP Vallée des Baux de Provence, revient entre 7 et 10 e. L’huile d’olive à 5 €, nous ne savons pas la faire. » Le lancement de l’huile nouvelle AOP Vallée des Baux, se déroulera les 4 et 5 décembre à Mouriès (13)

Rédaction Réussir

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