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Salon de l’agriculture - Tomate
Les producteurs de tomates et la plus grande ferme de France

Les producteurs de tomates étaient une nouvelle fois présents au Salon de l’agriculture fin février. Le point sur la filière avec Pierre Diot, président de l’AOPn Tomates et Concombres de France, alors qu’il s’apprête à passer la main.

Elle est devenue en quelques années un élément quasi incontournable du Salon international de l’agriculture. Les visiteurs qui arpentent pendant une semaine les allées du Parc des Expositions de la Porte de Versailles de Paris ont pris l’habitude de voir cette imposante pyramide de légumes, haute de 4 mètres et marquant l’entrée du stand de Légumes de France. Cette année, ce dernier était partagé par plusieurs associations sous la même bannière : l’Apef (Association des producteurs d’endives de France), l’Aniail (Association nationale interprofessionnelle de l’ail), l’AOPn Fraise (Association d’organisations de producteurs nationale Fraise) ainsi que l’Association d’organisations de producteurs nationale “Tomates et concombres de France”. De plus, les producteurs de fruits et légumes de la région Alsace étaient particulièrement mis à l’honneur.
Rencontres avec un public souvent nombreux, dégustations de recettes concoctées par deux chefs, conseils diététiques et démonstrations des techniques de production : un programme dense pour une semaine particulière.
Pour Pierre Diot, l’actuel président de l’AOPn Tomates et Concombres de France, ce rendez-vous annuel avec la population demeure important : « Ce n’est évidemment pas la première fois que les producteurs de tomates et de concombres sont présents au Salon international de l’agriculture. La raison majeure de notre présence est de se donner la possibilité de rencontrer le grand public et expliquer aux visiteurs le métier et les efforts fournis par la profession pour un produit de qualité. Nous avons des arguments à faire valoir. »

Une grande serre pour montrer aux visiteurs le travail accompli
Il est vrai qu’avec plus d’un millier de producteurs répartis sur tout le territoire pour une production d’environ 250 000 t de tomates et 60 000 t de concombres, l’AOPn pèse un poids certain dans la filière, ne serait-ce qu’en termes d’emploi : 6 000 permanents et environ 15 000 emplois induits. Encore faut-il faire passer le message. « C’est ainsi que nous mettons en avant notre principal mode de production, la serre, qui représente 90 % de l’ensemble des tomates et des concombres produits en France », explique Pierre Diot.
Sur le stand, les visiteurs ont aussi découvert une nouvelle fois cette année la reconstitution d’une serre grandeur nature, permettant de détailler le travail accompli par les producteurs. « L’image globale de la profession est certainement moins négative qu’il y a une dizaine d’années, reconnaît le président de l’AOPn. Cela tient à la mise en avant de nos pratiques en termes de protection bio intégrée. Ce qui nous rapproche presque du domaine de l’agriculture biologique. » L’ensemble est détaillé dans la charte de Qualité que les producteurs se sont donnés. D’ailleurs, le fournisseur d’auxiliaires pour la protection biologique Koppert était partenaire de l’opération.
L’année en cours est cependant particulière. D’une part, outre les difficultés d’un marché caractérisé par une forte concurrence, la chute des prix et des charges d’exploitation en augmentation, la production doit faire face aux évolutions réglementaires récentes et en particulier la contractualisation. Pierre Diot a une position claire sur la question : « Au sein de l’interprofession, un travail est en cours afin de mettre en place un accord interprofessionnel. Il me semble que ce soit la meilleure solution, une solution qui serait profitable à tout le commerce. » 2011 sera aussi l’année du changement à la tête de l’AOPn. En effet, Pierre Diot a décidé de passer la main. « L’AOPn Tomates et Concombre de France a besoin d’un binôme fort à sa tête », et la disparition de Jean-Pierre Barrau, animateur de l’AOPn le 3 décembre dernier à l’âge de 38 ans (cf. fld hebdo du 7 décembre 2010), a entraîné comme un déséquilibre. « Il faut récréer ce binôme, précise Pierre Diot. Nous avons un candidat pour la succession au poste de président : c’est un producteur, il est quadragénaire. Il est représentatif de la nouvelle garde. Nous allons travailler de concert. Cela permettra d’assurer un parfait tuilage tout au long de la prochaine campagne. »

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