Fruits d’été
Les producteurs de pêches se mobilisent face à la crise
La réunion du groupe de contact du lundi 4 juillet n’a pas débouché sur des propositions concrètes. Jeudi, des arboriculteurs ont manifesté sur le marché de Rungis.
Lundi, rencontre européenne à Paris
Il semble que la réunion du groupe de contact français-espagnol-italien sur la pêche-nectarine qui s’est tenue lundi 4 juillet à Paris ait débouchée sur une impasse. Si les trois pays sont tombés d’accord sur la crise sérieuse que connait le secteur de la pêche-nectarine, les avis divergent sur les solutions à trouver. La piste du retrait a été écartée pour être innefficace et insuffisante. « Il n’est pas envisageable d’organiser des retraits avec une aide communautaire de 8 centimes du kilo quand le coût de production se situe aux alentours de 70 centimes » indique la fédération espagnole Fepex. Autre mesure envisagée, et proposée par les Français, le retrait du calibre C dans les trois pays. L’Espagne et l’Italie étaient moins enthousiastes sur cette idée. Le groupe de contact s’est donc accordé à réaliser une estimation du volume de production de ce calibre et le coût que supposerait une telle mesure.
Jeudi : manif à Rungis, et réunion au ministère
Jeudi matin à 5 heures, une trentaine d’arboriculteurs du Gard et des Pyrénées-Orientales se sont rendus sur le Min de Rungis. Ils voulaient « interpeller les grossistes ainsi que les opérateurs de la distribution sur la nécessité de valoriser les produits cultivés en France ». Les producteurs ont ensuite été reçus au ministère, par le cabinet de Bruno Le Maire. Ce dernier, rappelle dans un communiqué, « qu’il est particulièrement attentif à la situation de la filière. Il appelle tous les acteurs au strict respect des règles de commercialisation des f&l frais, en particulier en ce qui concerne l’interdiction des pratiques de prix après-vente, et de remise, rabais, et ristournes ». De son côté l’UNCGFL a réagit à la visite des producteurs à Rungis. Elle regrette que l’attention des médias ait été attirée « sur les quelques mauvaises pratiques qui tendent à globaliser une image négative préjudiciable à tous ». Les grossites rappelent « leur attachement à l’application de la LMAP en ce qui concerne la pratique du différé de facturation ».
Enfin, le secrétaire d’Etat au Commerce, Frédéric Lefebvre, qui était vendredi dans les Pyrénées-Orientales, a annoncé que des contrôles seraient effectués dans ce département pour « arrêter les camions » et « vérifier qu’il y a bien conformité sur les marchandises transportées ».