Exportation
Les portes du marché chinois s’entrouvrent pour l’échalote française
Le protocole signé entre la France et la Chine en septembre, même s’il ne résout pas tout, offre un nouveau marché pour l’allium hexagonal.
Le protocole signé entre la France et la Chine en septembre, même s’il ne résout pas tout, offre un nouveau marché pour l’allium hexagonal.
L’imposant marché chinois va-t-il ouvrir en grand ses portes à l’échalote française ? En tout cas, le dossier a avancé courant septembre durant un groupe de travail franco chinois sur les questions sanitaires et phytosanitaires entre Jiwen Zhang, vice-Ministre des douanes et Patrick Dehaumont, directeur général de l’alimentation. À cette occasion, un protocole permettant une ouverture du marché chinois à l’échalote française a été signé. On précisera qu’il s’agit de l’échalote “agratetum”, commercialement connue sous le terme “traditionnelle”. Du côté de l’interprofession, c’est une bonne nouvelle : « Pour Interfel et les professionnels de l’échalote, cet accord est l’aboutissement de près de 5 ans de travail, avec notamment notre rencontre en novembre dernier lors du salon “China Fruit and Vegetable Trade Fair”, nouveau lieu de rendez-vous politique incontournable, explique Daniel Soares, responsable international d’Interfel, À ce titre, une réception sera organisée le 16 novembre 2018 à la Résidence de France à Pékin afin de remercier les autorités chinoises pour leur confiance. »
Des points à finaliser
Dans le cadre du Conseil agroalimentaire France Chine (CAFC), des rencontres avec les autorités sanitaires chinoises (AQSIQ) ont permis d’avancer vers cet agrément. Au-delà du document signé, il reste encore des étapes à parcourir : contrôles du produit (absence de ravageurs et de maladies, désignations des organismes de surveillance, référencement des centres de conditionnement…). Mais, les opérateurs accueillent bien ce protocole. « C’est une belle opportunité pour l’échalote de tradition. La Chine apprécie les produits européens en général et français en particulier. La classe moyenne chinoise et la restauration locale sont des leviers importants. Les points qui restent à concrétiser relèvent plutôt d’un travail franco-français. C’est à nous de faire avancer le dossier désormais avec les services phytosanitaires. » commente Pierre Gélébart, chef de produit allium Prince de Bretagne (60 % de la production nationale).
Les premiers envois d’échalotes françaises vers la Chine pourraient intervenir dès la campagne 2019