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Production
Les pommes et les poires en quête d’un second souffle

L’Association nationale Pommes-Poires (ANPP), présidée par Daniel Sauvaitre, a tenu son assemblée générale la semaine dernière. L’occasion de rassembler différents acteurs de la filière pour faire le point sur la consommation et les prix. « Notre raison d’être est la satisfaction des consommateurs », a déclaré le président pour ouvrir la séance. Une assemblée générale qui a débuté par la présentation d’une enquête de 2007 du Credoc rappelant, s’il était encore besoin, la désaffection endémique des consommateurs, et notamment des jeunes, pour les f&l. Le prix demeure un argument majeur dans l’arbitrage des ménages qui, en moyenne, ne consacrent plus que 19,8 % de leur budget aux dépenses alimentaires, contre 36 % en 1960. Cependant, des disparités existent. Ainsi, Catherine Da Costa, détaillante Le Fruitier dans l’Ouest parisien, n’a pas vu de baisse de chiffre d’affaires lié à la crise, alors qu’elle explique vendre des pommes « entre 1,60 et 7 €/kg ». D’après Pascale Hebel du Credoc, les consommateurs souhaitent donner du sens à leurs achats alimentaires, ils privilégient l’hygiène, la sécurité et surtout les garanties écologiques et sociales au profit des marques et des labels. D’où le développement de ventes alternatives sur les exploitations, comme l’explique Pierre Cecchetti, producteur dans le Languedoc, qui commercialise aujourd’hui 350 t de fruits par an, à un prix compris en 0,60 et 1,50 €/kg, directement à la station. « Cela nous permet de valoriser des calibres qui seraient refusés par la grande distribution, tout en créant du lien et une relation avec nos consommateurs. » Les cours de la pomme s’étant effondrés en 2009, il est aujourd’hui difficile de faire accepter aux clients des hausses de prix, et notamment dans la restauration collective où le sujet demeure très tendu. « Les collectivités disposent de 1,30 à 1,80 de budget par repas et nous devons garantir une offre portion de fruits autour de 0,12 €, explique Denys Anthonioz (groupe Creno). Nous sommes obligés de jouer sur les calibres pour conserver nos marges. » Une des solutions pour mieux valoriser les pommes est peut-être cette suggestion de Dominique Montloup, grossiste à Rungis : « Il est dommage que l’on ne fasse pas d’affichage de prix/unité, alors que nous en avons le droit depuis deux ans. Ce serait une vraie démarche marketing qui permettrait au consommateur d’avoir des critères concrets de comparaison. »

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