Sud-Ouest
Les fruits et légumes de qualité de Midi-Pyrénées font leur promotion
Huit produits sous signe de qualité de la région se sont rassemblés pour mettre en avant leur qualité. Même si faire passer ce message à la distribution est parfois difficile.
Le 8 septembre, l’IGP Melon du Quercy, la Reine-Claude Label Rouge, l’IGP Ail blanc de Lomagne et l’AOC de Chasselas de Moissac faisaient promotion commune à Paris. Au total, cette promotion – cofinancée par la région Midi-Pyrénées, les ODG* et l’Union européenne – porte sur huit fruits et légumes sous signe officiel de qualité à raison de 2 000 euros par filière, soit 16 000 euros pour l’ensemble des produits. Et pour la première fois, cette communication a eu lieu en présence de producteurs. « C’est nouveau aujourd’hui de venir ensemble faire la promotion de nos produits sous signe de qualité, a expliqué Philippe Palezy, président de l’ODG Reine-Claude Label Rouge. Et c’est peut-être aussi bien que de faire des animations chez les distributeurs. C’est une idée à développer pour augmenter la visibilité de nos productions. » Ce genre de promotion commune, « le Chasselas de Moissac l’avait déjà réalisé avec le Muscat du Ventoux il y a cinq-six ans, note Gilbert Lavilledieu, président de l’ODG AOC Chasselas de Moissac. On a également réalisé une promotion commune avec l’ail blanc de Lomagne. Il y a des choses qui peuvent se faire en commun. A ce sujet, l’enseigne Casino souhaite mettre en avant les produits de terroir », ajoute-t-il. Pour autant, pour une campagne de promotion commune avec tous les produits sous signe de qualité Midi-Pyrénées chez les distributeurs, Bernard Borredon, président de l’ODG Melon du Quercy, reste sceptique : « Nous avons déjà du mal à mettre en avant notre signe de qualité chez les distributeurs, car ils veulent bien de notre image qualité mais ils s’en servent pour valoriser leur image via leur MDD. C’est réellement un combat quotidien de mettre en avant les signes de qualité en fruits et légumes. » Et Philippe Palezy de regretter : « on n’achète pas du produit de qualité, on achète du prix sur le marché. C’est le prix qui mène le marché et comme on est en présence de produits périssables, on est obligé soit de jeter soit de lâcher sur le prix. »
* Organismes de défense et de gestion d’un produit sous signe officiel d’identification et de qualité.