Les conférences sur la valorisation des légumes et fruits bio ont fait salle comble

La commission bio Coop de France a organisé quatre conférences sur la valorisation des fruits et légumes bio en France. Un moyen de présenter des démarches totalement différentes, celles de coopérative bio à 100 % et d’autres ayant développé une activité bio. Alexandre Lacaze, à la coopérative Norabio (100 adhérents, 6 000 t de f&l frais bio), a insisté sur l’importance d’une production planifiée en fonction des filières d’approvisionnement (avec l’aide du GabNord) pour le circuit court (vente de paniers par abonnement Biocabas), la vente sur le Min de Rungis, auprès du réseau Biocoop et certains industriels comme Rocal avec deux réunions de planification par an avec les producteurs. Une caisse de péréquation a été mise en place pour financer le transport. Rémi Richard, chargé de mission agriculture bio pour Agrial, a fait le point sur la démarche vers une agriculture plus responsable du groupe en précisant toute l’importance de sécuriser les débouchés pour le légume bio (cf. fld hebdo du 13 septembre 2011). Pour l’heure, les volumes sont encore faibles (1 000 t sur 490 000 t en 2010), Agrial vient de développer une marque de légumes bio (Prim’Bio) et s’est rapproché de Norabio comme source d’approvisionnement. Pour les fruits, les coopératives Uni-Vert (filiale bio de la coop Covial), Coop Garonne (Blue Whale) et la coopérative italienne Primavera Coop-Brio ont présenté leurs démarches. Uni-Vert a évoqué des investissements sur le segment de la RHD, le développement du préemballé avec la marque Terre de Bio et l’appui d’une marque régionale forte : Sud de France. Coop Garonne investit dans de nouvelles plantations de pommes bio (cf. fld hebdo du 27 septembre 2011) et redéfinit ses emballages pour la GMS. L’italien Primavera Coop (pommes, kiwis et agrumes majoritairement) a mis en exergue l’importance d’une planification sur tout le territoire italien (Nord et Sud) mais aussi européen pour créer des synergies. A l’image de l’association entre l’Arbio Aquitaine et la région Emilie-Romagne. Enfin Biogaronne, implantée dans le Lot-et-Garonne, qui fonctionne comme une coopérative (des contrats sont signés avec les producteurs permettant dans certains cas des avances sur récolte), faisait également partie des intervenants.