Ile-de-France
Les belles ambitions du Comptoir du carreau à Rungis
Pour pousser les produits franciliens, Stéphane Drouet veut mettre en place une dizaine de magasins de producteurs à Paris et développer le concept rungissois de Comptoir du carreau.

Depuis avril, le carreau des producteurs à Rungis accueille un nouvel intervenant : le Comptoir du carreau. Sur un espace de 120 m2 , l'endroit propose une gamme de produits agroalimentaires 100 % franciliens, en frais et en transformé, de 400 références. Derrière l'enseigne, on retrouve Stéphane Drouet, propriétaire du magasin “Les poireaux de Marguerite” (Paris XIe ), un des premiers à avoir proposé dès 2012 de purs produits franciliens, avec succès : entre 2014 et 2015, son chiffre d'affaires a connu une croissance de 77 % (375 000 € en 2015).
Monté en partenariat avec le Cervia (les Saveurs d'Ile-de-France), la Chambre régionale d'agriculture et la Semmaris, le Comptoir du carreau agit à la fois comme un magasin de vente et une plate-forme logistique. « Nous proposons des produits issus des filières bio, culture raisonnée ou sans traitement, explique Stéphane Drouet. Nous achetons auprès des maraîchers franciliens du carreau mais ceux-ci peuvent aussi compléter certaines commandes de clients avec notre offre. Il permet aussi de réduire les coûts logistiques pour le magasin de Paris. » Stéphane Drouet ne compte pas s'arrêter là. Pour assurer le financement de la première année d'exploitation des futurs magasins (50 000 €), il a fait appel à Blue Bees, une plate-forme de financement participatif pour des projets liés à une agriculture et une alimentation durables.
Des projets en cours
L'objectif est d'étendre le réseau à une dizaine de magasins à terme. « Un pour deux arrondissements, précise-t-il. Il ne s'agit pas de franchise mais plutôt de travailler avec des partenaires de confiance. » En attendant éventuellement une expansion sur d'autres régions.
Le concept du Comptoir du carreau pourrait lui aussi connaître des développements. Le site de Rungis devrait s'agrandir. « Nous sommes en train de voir pour prendre deux chambres froides de 50 m2 , en dehors du bâtiment des producteurs, afin d'assurer la préparation de commande. »
Stéphane Drouet a aussi été approché par la Fédération des marchés de gros de France pour envisager de dupliquer le magasin sur certains marchés. « Cela pourrait concerner Nantes, début 2017, mais aussi Lille ou Bordeaux. Pour ce dernier, cela fait sens puisque ce marché ne dispose pas de carreau de producteurs », explique-t-il.