Nord-Pas-de-Calais
Les ambitions du Nord-Pas-de-Calais pour le bio
La Région vient de lancer un nouveau plan bio. Dix entreprises y sont associées. Objectif : doubler les surfaces d’ici 2012 pour ne plus rester la lanterne rouge de France.
Dix entreprises – dont deux coopératives de f&l (NoraBio et Marché de Phalempin) – viennent de signer une charte d’engagement avec le Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais pour développer le bio. Ces dix premières entreprises devront « informer la Région de ses besoins en produits agricoles issus des surfaces certifiées en agriculture bio », stipule cette charte. En contrepartie de quoi, la Région s’engage à mettre à disposition des moyens suffisants aux agriculteurs intéressés. Les entreprises se sont engagées à contractualiser avec les producteurs bio ou en conversion. Les précédents plans n’avaient pas réussi à faire décoller le bio. « Nous sommes toujours lanterne rouge des régions françaises alors que la consommation est en hausse de 19 % par an », a souligné Jean-Louis Robillard, vice-président (Verts) du Conseil Régional en insistant sur sa « volonté de structurer les filières ». Car il ne suffit pas de donner des aides ou même de proposer un accompagnement technique pour développer le bio. « Encore faut-il que les producteurs aient la garantie d’un débouché et qu’ils aient un prix rémunérateur ! », ont expliqué André Tondeur, président du Marché de Phalempin, et Alexandre Cazé, président de la coopérative NoraBio. C’est sûrement une des raisons de l’échec des plans précédents où la Région avait dégagé plus de 7 M€ de 2000 à 2006 pour faire passer le nombre de producteurs de 100 à 500 et la superficie régionale de 1 400 à 9 000 ha. Cinq ans plus tard, le bio ne représente toujours que 4 425 ha (0,5 % de la SAU) et 233 producteurs (bio et conversion). Le nouveau plan présenté vise à doubler les surfaces d’ici 2012. « Nous avons consacré 370 000 € pour le bio en 2009, nous sommes prêts à en mettre beaucoup plus si les demandes sont là… », a expliqué l’élu Vert. Avec un budget dédié à l’agriculture de 13 M€, 1,25 M€ devrait être affecté au bio, la transmission des exploitations et leur accompagnement en 2011. Déjà, l’engagement des dix premières entreprises permet d’envisager 3 400 ha de surfaces supplémentaires et 149 nouveaux producteurs dès cette année. Un développement qui s’appuie sur le développement du bio dans la restauration collective avec l’appui des deux Conseils Généraux et du Conseil Régional.