Légumes de France : quels ont été les sujets abordés lors du congrès du syndicat de producteurs?
550 personnes ont participé au 66e congrès de Légumes de France, qui s'est tenu à Saint-Pol de Léon les 16 et 17 novembre. Le Plan de souveraineté fruits et légumes a notamment été au centre des discussions.
550 personnes ont participé au 66e congrès de Légumes de France, qui s'est tenu à Saint-Pol de Léon les 16 et 17 novembre. Le Plan de souveraineté fruits et légumes a notamment été au centre des discussions.
Le 66e congrès de Légumes de France s’est déroulé à Saint-Pol de Léon, dans le Finistère, co-organisé par Légumes de France et les coopératives Prince de Bretagne et Savéol. Ces dernières ont été très marquées par la tempête Ciaran mais avaient tenu à maintenir l'événement. Plan de souveraineté fruits et légumes, protection des cultures, transmission des exploitations, eau, emploi… de nombreux thèmes ont été abordés, avec la présence le deuxième jour du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau. Le Plan de souveraineté fruits et légumes, lancé en mars 2023 par le gouvernement, a notamment été au centre des discussions.
« Ce plan, doté de 200 M€ par an pendant dix ans, va permettre à la filière de se moderniser et d'augmenter sa compétitivité, a souligné Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France. C’est un événement majeur pour la filière. Il y a longtemps que nous n’avons pas eu de perspectives aussi encourageantes. » Quatre axes ont été définis : protection des cultures, investissements, recherche et formation et dynamisation de la consommation. « Deux tranches ont déjà été budgétées pour la recherche d’alternatives pour la protection des cultures et les investissements, a précisé Jacques Rouchaussé. Des ajustements seraient toutefois encore nécessaires, notamment pour y intégrer les serres verre, actuellement non retenues. »
La protection des cultures a aussi été très discutée. « Il ne faut pas de suppression de molécules sans solution alternative, a martelé Légumes de France. 91 % des usages en légumes sont aujourd’hui non couverts ou menacés. » Autre thème essentiel : l’emploi. Légumes de France s’est félicité de la prolongation jusqu’au 1er janvier 2026 du dispositif d’exonération de charges TODE pour les travailleurs occasionnels. « Notre demande est que le TODE soit pérennisé et étendu à tous les contrats de travail », a précisé Céline Camgrand-Vila, responsable emploi à Légumes de France. Une enquête ayant révélé un manque de 15 000 ETP dans le maraîchage en France, Légumes de France a aussi œuvré pour réactiver la convention France-Maroc sur le travail saisonnier agricole. 200 contrats avec des saisonniers marocains ont été établis en 2023 et 1000 contrats sont prévus en 2024.
Jacques Rouchaussé remplacé par une co-présidence Bruno Vila - Cyril Pogu
« Les enjeux pour 2024 sont de déployer le Plan de souveraineté fruits et légumes, d'éviter la disparition de molécules sans solution, de travailler à l'harmonisation européenne et de s'adapter aux demandes de la société et des consommateurs, a résumé Jacques Rouchaussé. Et à plus long terme, nous devrons relever les défis de l'adaptation au changement climatique, de l'eau et de la transmission des exploitations. » Jacques Rouchaussé, qui présidait Légumes de France depuis onze ans, sera remplacé par une co-présidence associant Bruno Vila, actuel secrétaire général, et Cyril Pogu, vice-président. En 2024, le congrès annuel de Légumes de France aura lieu à Agen, en Lot-et-Garonne.