L’eau au centre des discussions

Alors que la France manque d’eau depuis déjà plusieurs semaines et que l’Etat a mis en place un plan sécheresse, les productions de fruits et légumes souffrent. D’une part le printemps plus que clément a entraîné une précocité de quinze jours à trois semaines de la quasi-totalité des récoltes. Un chevauchement qui n’arrange pas le marché du pourtour méditerranéen. Déjà malmenées, l’Europe et l’Espagne plus particulièrement ont dû essuyer l’une des plus importantes crises sanitaires, entraînant des pertes énormes pour toutes les activités du secteur. Pourtant, ces températures plus qu’estivales sont les plus propices à la consommation de fruits et légumes. Espérons que les communications – qui devaient être lancées début juin – permettront de sauver une partie des campagnes largement discriminées par les effets colossaux d’un tel battage médiatique.
L’eau était présente à Medfel car élément vital du développement agricole des pays du pourtour méditerranéen. La Tunisie, figure de proue de la révolution arabe était à l’honneur. Les invités à l’ouverture officielle du salon, l’historien Alexandre Adler et Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, n’ont pas manqué d’annonces. L’un prônant une refonte de l’Union pour la Méditerranée à une association des trois pays du Maghreb : Maroc, Algérie, Tunisie à ses trois pays voisins européens : Espagne, France et Italie. Christiane Lambert a jugé l’idée intéressante, tout en martelant de ne pas oublier les régions méditerranéennes françaises grandes productrices de f&l.
Juin, c’est aussi le mois du melon français. Un producteur, membre du syndicat du melon du Haut Poitou, a annoncé le lancement de sa marque : Le Divin. Le social n’est pas oublié, les producteurs de melon du Quercy mettent l’accent sur l’“artisan melonnier” soulignant son ancrage local en termes d’emplois. Une analyse du cycle de vie est en cours avec l’Ademe et l’Irqualim pour améliorer les conditions de production et de récolte. Enfin, Rungis est à l’affiche avec l’inauguration officielle d’Univeg Katopé France sur la zone Delta, priorité du groupe avec une capacité de réception à l’année de plus de 90 000 t de f&l, dont 35 000 t de bananes. Rungis a annoncé à cette occasion que les 20 ha de la zone Delta étaient désormais totalement occupés et prévoyait d’acquérir 20 ha supplémentaires sur la zone voisine de la Senia. Et, pour effectuer un tour complet de la filière, la manutention était aussi à l’honneur en mai avec le CeMAT, rendez-vous incontournable qui a accueilli à Hanovre plus de 58 000 visiteurs. A tous, bonne lecture.