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Tereos en négociation avec Haussimont
Le troisième sucrier européen met un premier pied dans la pomme de terre

Après avoir consolidé ses liens avec les céréaliers français, le deuxième sucrier européen ajoute une nouvelle matière première à sa palette agricole déjà bien diversifiée.

Acteur mondial de la production de sucres, alcool et amidons, Tereos devrait prendre le contrôle de la féculerie d’Haussimont (Marne) et entrer pour la première fois de son développement dans la production d’amidons à partir de fécules de pommes de terre. « Tereos-Syral et les actionnaires de la féculerie d’Haussimont (la société Sphère et la SCAF, société coopérative agricole féculière d’Haussimont) sont entrés en négociation exclusive en vue d’une prise de participation majoritaire (75 %) de Tereos-Syral dans la féculerie d’Haussimont », annonce un communiqué daté du 8 décembre en précisant que Sphère et SCAF resteraient associées minoritaires. Le comité d’entreprise de la féculerie d’Haussimont a émis un avis favorable à cette acquisition de Tereos dont les instances représentatives devraient être consultées prochainement. La pomme de terre féculière vient s’ajouter au blé, maïs et tapioca déjà transformés dans ses usines européennes et brésiliennes (Nesle, Origny, Marckolsheim, Selby (Grande-Bretagne), Aalst (Belgique), Saluzzo et Saragosse (Espagne) et Palmital dans l’Etat de São Paulo…). Tereos s’est lancé dans les glucoses en 1996 via Syral implanté à Marckolsheim (Bas-Rhin) dans laquelle il prend 56 % du capital en 2006. Un an plus tard, Tereos-Syral acquiert cinq amidonneries glucoseries auprès de Tate & Lyle et devient le troisième amidonnier européen derrière Cargill et Roquette. Haussimont avait été vendue en janvier 2007 par la coopérative hollandaise Avebe à la société Adventagri contrôlé à 60 % par le groupe Sphère et à 40 % par la SCAF qui regroupe 300 agriculteurs marnais. Le site transforme près de 300 000 t de pommes de terre féculières. Les 60 000 t de fécule produites sont destinées aux industries alimentaires, au papier carton et aux bioplastiques. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 33 M€ l’an passé. Sphère est le leader européen de l’emballage ménager (marque Alfapac) possédant 20 % du marché européen et produisant 130 000 t/an de plastiques. Elle a racheté l’allemand Biotec en 2005. « C’est Biotec qui a fait le choix au départ de la fécule de pomme de terre, la meilleure base pour la fabrication de plastiques biosourcés », expliquait lors du dernier congrès du GIPT Jean-Marc Nony, directeur du développement durable de Sphère qui s’est investi dans les bioplastiques et vend actuellement des résines biosourcées et biodégradables.

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