Sud-Est
Le Muscat du Ventoux poursuit sa croissance
« Avec 1 400 t de Muscat, sous AOC en 2010, l’appellation continue de progresser, a indiqué en préambule des AG 2009 et 2010, René Reynard, président du syndicat de défense des raisins du Mont Ventoux. C’est 20 t et plus qu’en 2009 et 300 t de plus qu’en 2008, avec pourtant un nombre d’adhérents et des surfaces revendiquées en AOC inférieures aux années précédentes. » Un nouvel élan devait être apporté avec la campagne promotionnelle co-financée par l’Europe qui associe l’AOC Ventoux les fraises du Périgord, les asperges des Landes, les kiwis de l’Adour et deux productions espagnoles. Le budget total s’élève à 400 000 € pour la communication pour les produits français et 300 000 € pour les produits espagnols. Une des nouvelles appréciées de l’auditoire est venue de Louis Bonnet, responsable du département appui aux entreprises et innovation de la chambre d’Agriculture de Vaucluse : « Jusqu’à présent, les aides de reconversion de la vigne de cuve au raisin de table étaient de 350 €/ha. Nous avons demandé une équité avec l’arboriculture et je pense que nous avons été entendus. Prochainement, ces aides à la conversion devraient passer à 900 €/ha, les choses sont en bonne voie. » L’autre grand projet pour l’AOC Muscat du Ventoux est le projet qualité raisin. « Le champ de travail sera de démontrer aux consommateurs qu’il y a une véritable relation entre la qualité du raisin et la santé », souligne Bruno Bourrié responsable CTIFL du domaine expérimental La Tapy. Le projet est déjà avancé et le Muscat “tire la charrette”. Le syndicat se penche aussi sur une nouvelle barquette AOC et la dernière question abordée au cours de l’AG a été celle de la contractualisation, qui mécontente nombre de producteurs de raisin de table. René Reynard, pour sa part, reste pragmatique : « Personne encore n’a pu écrire de contrats tenant la route. Mais peut-être faut-il songer à modifier le statut des OP et des Sica. De toute manière, nous sommes loin de la récolte et d’ici là de nombreuses choses peuvent se passer comme une marche arrière du ministère sur le sujet. »