Loire-Atlantique
Le jus de pomme, un axe stratégique pour la cidrerie Kerisac
La cidrerie Kerisac souhaite faire passer son activité Jus de pomme de 1 % actuellement à entre 5 et 10 % dans les années à venir. Objectif : proposer un jus de fruit local.
La cidrerie Kerisac souhaite faire passer son activité Jus de pomme de 1 % actuellement à entre 5 et 10 % dans les années à venir. Objectif : proposer un jus de fruit local.
Numéro 3 des cidres en France, avec 5 500 t de pommes écrasées, 10 millions de cols vendus pour 11 M€ de chiffre d’affaires, la cidrerie Kerisac, implantée à Guenrouët (Loire-Atlantique), fait du jus de pomme un axe stratégique important.
« Nous y pensions depuis quelques années, explique Laurent Guillet, directeur commercial de Kerisac. Le confinement a accéléré cette orientation. Les Français consomment beaucoup de jus d’orange qui vient au plus près d’Espagne, voire d’Amérique. Le jus de pomme a toutes les qualités gustatives et nutritionnelles pour remplacer le jus d’orange. Et la crise sanitaire a montré que les consommateurs veulent désormais plus de produits français et locaux. Nous allons proposer un jus de pomme breton ».
L’objectif est de faire passer le jus de pomme de 1 % de l’activité aujourd’hui à 5-10 % dans les années à venir. Une particularité du jus de pomme Kerisac est qu’il est produit à partir de variétés de pomme cidricoles acidulées comme Petit Jaune, originaire de Loire-Atlantique, très aromatique, Guillevic, également très fruitée, Rouget de Dol, Locard Vert, Locard Blanc…, ce qui en fait un produit très typé.
La cidrerie, qui fête ses 100 ans, a investi 400 000 € en 2020 dans une nouvelle presse à pistons Bucher, qui a permis de passer de 72 % d’extraction de jus à 81 % et de lancer une nouvelle recette de cidre pur jus, et dans des cuves supplémentaires. « Le fait que nous extrayons plus de jus et des investissements récents en froid vont faciliter le développement de l’activité jus de pomme ».
Le marché visé est, dans un premier temps, celui de la GMS, qui représente 55 % des débouchés de Kerisac (RHD 35 %, export 5 %, vente en ligne 5 %). Le projet de développement prévoit aussi de passer du bocal 75 cl à une bouteille à vis de 1 litre.