Le Grab co-construit l’avenir de la recherche en agriculture biologique
Fort de 40 ans d’existence, le Grab se donne sept mois pour co-construire le prochain programme de recherche. Une approche participative pour un programme qui sera dévoilé en avril 2020.
Fort de 40 ans d’existence, le Grab se donne sept mois pour co-construire le prochain programme de recherche. Une approche participative pour un programme qui sera dévoilé en avril 2020.
Le Grab, groupe de recherche en agriculture biologique basé à Avignon, célèbre 40 ans de recherche en agriculture biologique et prépare l’avenir. Pour cela, il distingue trois niveaux d’actions pour structurer ses recherches et diffuser ses résultats, suivant la rapidité, l’échelle et le terme de l’effet de la stratégie mise en œuvre par l’expérimentateur ou l’agriculteur. La première approche consiste à agir de manière directe, localisée et avec des effets attendus à court terme. « Les travaux du Grab ont ainsi mis en évidence l’efficacité de nombreux produits naturels compatibles avec le cahier des charges bio, par exemple l’argile pour combattre le puceron cendré du pommier. Le dispositif de filet Alt’Carpo, élaboré avec la Chambre d’agriculture de Vaucluse, a également montré une bonne protection contre le carpocapse du pommier », précise le groupe de recherche.
Une approche « système » de la recherche
Des stratégies indirectes avec un effet à moyen terme ont aussi été mises en œuvre. Ainsi, l’écosystème du sol a été favorisé par la fertilisation organique pour que la plante puisse ensuite trouver les nutriments nécessaires à sa productivité. « Le Grab teste régulièrement les différents types de fertilisants, plus complexes à gérer que leurs homologues minéraux. Mais aussi les engrais verts ou le semis sur couverts végétaux, qui répondent à des objectifs multiples (fertilité, eau, érosion, biodiversité) », assure le communiqué. La biodiversité fonctionnelle grâce à des aménagements paysagers appréciés des insectes constitue également un axe de recherche. Enfin, une approche « système » de la recherche considère les systèmes agricoles de manière globale : non plus à l’échelle d’une parcelle mais de l’exploitation, voire du paysage et non plus sur une récolte mais sur plusieurs années. Le Grab et ses partenaires travaillent par exemple avec des groupes d’agriculteurs pour redéfinir les itinéraires techniques pour éviter les nématodes à galles en maraîchage sous abri. Le Grab a aussi ainsi investi sur l’agroforesterie avec la ferme pilote de la Durette située en ceinture verte d’Avignon. Au cours des prochains mois, le Grab va analyser les résultats de ses quatre décennies de travaux, débattre des besoins et co-construire avec les agriculteurs et ses partenaires les prochains objectifs de recherche bio. « Les thématiques et les stratégies de recherche seront actualisées et de nouvelles devraient émerger », conclut le Grab.