Aller au contenu principal

Le cortège des bioagresseurs de l’amandier

Les bioagresseurs de l’amandier se maîtrisent relativement bien mais la prudence est de mise avec les changements climatiques et la dispersion de certaines maladies de quarantaine.

  • Eurytoma amygdali

    La guêpe de l’amande est le principal ravageur de l’amandier. Les adultes pondent dans l’amande au printemps. La larve se développe à l’intérieur du fruit. Les adultes émergent des amandes sèches au printemps. Les amandes piquées restent sur l’arbre. Des produits phytosanitaires de synthèse sont homologués contre ce ravageur dont la première application est à faire au début de l’émergence des adultes.

  • Monilia

    Le monilia provoque le dessèchement des fleurs, des rameaux et des bouquets de mai. Des pluies ou une forte hygrométrie pendant la floraison la favorise. Toutes les variétés sont sensibles mais la vitesse de progression des symptômes diffère entre elles. Des produits phytosanitaires sont homologués contre cette maladie. En cas de forte pression, les organes atteints sont à supprimer et brûler.

  • Fusicoccum amygdali

    Le chancre à fusicoccum est une maladie provoquée par le champignon parasite Fusicoccum amygdali. Les symptômes sont des nécroses brunâtres ovales sur les rameaux. A la surface de cette nécrose, de petites pustules s’observent. Les spores contenues dans ces pustules sont disséminées par la pluie. Sur bouquet de mai, l'ensemble des feuilles du bouquet se dessèche à la suite de l’infection d’une plaie pétiolaire. L’irrigation sur frondaison et la lutte contre le gel par aspersion le favorisent. Le retrait au sécateur des rameaux avec chancre est une mesure prophylactique conseillée. Des produits phytosanitaires sont homologués  pour lutter contre cette maladie. Une différence de sensibilité s’observe entre variétés.

  • Coryneum

    Le champignon Stigmina carpophila provoque des dégâts de coryneum sur fruits, feuilles et rameaux. Il s’exprime par des petites taches rougeâtre foncé qui deviennent ensuite liégeuses. Après leur dessèchement et leur chute, ces taches conduisent à des perforations des feuilles. La lutte avec des produits phytosanitaires se combine avec celle contre la tavelure et la rouille.

  • Tavelure

    Le champignon Venturia carpophila provoque des taches ovales gris olivâtre qui peuvent se rejoindre et provoquer la mort des brindilles. Les feuilles et les fruits présentent les mêmes taches. L’aspersion sur frondaison est déconseillée en cas de forte pression. Certaines variétés sont plus sensibles.

  • Rouille

    Les symptômes de rouille apparaissent en été avec des tâches jaune-vif. En fin d’été, les fructifications noirâtres apparaissent. La rouille peut provoquer des chutes de feuilles précoces, particulièrement les années pluvieuses.

  • Maladie des taches ocres

    La maladie des taches ocres (Polystigma ochraceum ou Chalara ochracea) est surtout présente dans les régions très chaudes. « Mais elle a été signalée au service régional de la protection des végétaux du Languedoc en 2011, précise Christophe Roubal de la SRAL. Le réchauffement climatique risque de la faire remonter des zones où elle présente : sud de l’Espagne et Italie. » Elle provoque des nécroses de 1 à 2 cm de diamètre sur les feuilles, ocres ou roussâtres, de formes variables. Certaines variétés sont très sensibles. Ferraduel et Ferragnès le sont très peu. Des produits phytosanitaires sont homologués pour cet usage.

Les deux bioagresseurs sans moyen de protection

  • Xylella fastidiosa

    Cette bactérie inscrite sur la liste des organismes de quarantaine s’attaque aux amandiers. Des foyers ont été détectés en Espagne. Elles provoquent un brunissement du bord des feuilles. « Ses symptômes ressemblent beaucoup à ceux provoqués par d’autres causes, comme un excès de salinité par exemple », précise Christophe Roubal du Service régional de l’alimentation (SRAl) de la région PACA. Pour éviter son introduction en France, il est nécessaire d’être très vigilant sur l’origine du plant. « Le pépiniériste doit vous fournir un passeport phytosanitaire à conserver sans limite dans le temps et une analyse PCR prouvant l’absence de Xylella fastidiosa », continue le spécialiste.

  • Capnode

    Ce gros coléoptère provoque des dégâts dans les vergers non irrigués. Sa larve à tête de marteau pénètre dans le collet de l’arbre ou les racines. Elles dévorent l’arbre pendant plusieurs mois provoquant sa mort. La période de ponte de mai à septembre rend la lutte contre ce ravageur très difficile. L’irrigation favorise des champignons et bactéries qui vont s’attaquer à la larve sortant de l’œuf, stade le plus sensible de ce ravageur.

Référentiel technique pour la culture de l’amandier en PACA à trouver sur le site www.paca.chambres-agriculture.fr

Les plus lus

« L’asperge est une culture rentable si on maîtrise ses charges » : dans les Landes, la coopérative Maïsadour à la recherche de producteurs d’asperges

Dans les Landes, la coopérative Maïsadour recherche 3 à 4 producteurs d’asperges en projet d’installation ou de…

des boîtes de conserve sur une ligne dans une usine de légumes en conserve
Quel est le seul légume en conserve qui a observé une croissance des ventes en 2024 ?

L’Unilet, l’interprofession française des légumes en conserve et surgelés, vient de publier les chiffres 2024. Après une année…

fruitier sous gel après aspersion
« Un agriculteur averti est un agriculteur mieux protégé » : face au gel, Serge Zaka lance son outil gratuit de cartographie des risques de perte de rendement

Le médiatique docteur en agro climatologie a annoncé sur les réseaux le lancement de cet outil gratuit, indépendant et ouvert…

Haricots verts destinés à la surgélation dans une usine Gelagri.
Légumes surgelés en Bretagne : pourquoi Gelagri (Eureden) et Greenyard se rapprochent ?

Gelagri Bretagne et Greenyard Frozen France ont annoncé le 27 mars être entrés en négociation exclusive en vue d’un…

récolte de clémentines de Corse, manuelle
Changement climatique : pourquoi le CGAEER estime que la relocalisation en fruits et légumes en France sera limitée ?

Un rapport du CGAAER s’est intéressé au potentiel de la France en fruits et légumes dans un contexte de changement climatique…

Deux turions d'asperge verte
Pourquoi produire de l’asperge verte en France est un enjeu autant qu’un challenge ?

L’asperge verte pousse la dynamique de la consommation en France, notamment auprès des plus jeunes. Mieux valorisée que la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes