Distribution
Le consommateur plébiscite un "commerce de précision", loin du modèle GMS
L’étude menée par l’ObSoCo bouscule quelque peu les idées reçues sur ce qu’attendent les Français sur les magasins qu’ils fréquentent.
L’étude menée par l’ObSoCo bouscule quelque peu les idées reçues sur ce qu’attendent les Français sur les magasins qu’ils fréquentent.

L’Observatoire Société et Consommation (ObSoCo) a présenté, le 17 janvier, la première mouture de son étude sur le rapport des Français aux formats commerciaux alimentaires. Il a été mené avec le soutien du Picom (pôle de compétitivité du commerce) et de Sodebo. L’étude a demandé aux sondés leur fréquentation des formats de distribution (17 étudiés) et si elle était en progression, baisse ou stagnait. L’hypermarché demeure le format le plus fréquenté (94 % une fois par mois ou plus, 47 % une fois par semaine ou plus) suivi par le supermarché (88 % ; 38 %) et les marchés (82 % ; 19 %). Cependant, en regard d’études précédentes, l’ObSoCo note qu’hyper et super reculent de 11 et 15 % en trois ans. De plus, si le format "proximité" de la GMS est fréquenté par 56 % des Français une fois par mois (10 % une fois par semaine), il recule de 26 % !
En fait, les meilleurs résultats sont enregistrés par les formats vus comme clivants : le magasin bio (+4 %), les petits producteurs (+7 %) mais aussi le e-commerce (+8 %). Ce "commerce de précision" semble emporter les faveurs au détriment de l’offre globale de la GMS, même quand elle se décline en petit format.
Cette tendance se retrouve dans l’appréciation faite sur les formats de distribution pour lesquels il a été demandé de donner une note entre -5 et +5. Pour les consommateurs les fréquentant une fois par mois ou plus, les marchés viennent en tête avec 3,6, suivi par les petits producteurs (3,5), les magasins bio (3,2). « Ces formats sont très largement associés par les consommateurs à la qualité, l’authenticité et la responsabilité », note l’ObSoCo.
A l’autre bout du spectre, hypermarché (2,3), supermarché (1,9), proxi (1,8) sont parmi les moins appréciés et vus comme « stressant ». Les Français montrent aussi une grande défiance vis-à-vis de la GMS quant à son implication dans la transition alimentaire, thème tendance : pour 50 % d’entre eux, « il ne s’agit que de belles paroles » et 26 % considèrent que les enseignes n’arriveront pas à mettre en œuvre leurs promesses.