Aller au contenu principal

Le chancre bactérien de la tomate doit être repéré dès les premiers symptômes

Clavibacter michiganensis est particulièrement redouté en culture de tomates. Cette bactérie cause des dégâts très dommageables et elle est difficile à arrêter si elle n’est pas prise en charge dès son apparition.

Clavibacter michiganensis ou chancre bactérien de la tomate est une bactérie des Solanacées transmissible par les semences et qui se diffuse au cours des opérations culturales. Présente aussi bien en plein champ que sous abris et en cultures hors-sol, c’est la bactérie la plus dévastatrice pour cette culture. Le Clavibacter doit être identifié rapidement pour éviter des dégâts graves. Il est donc primordial de repérer l’infestation dès les premiers symptômes. Ceux-ci se traduisent par l’apparition sur les folioles de taches livides intervenaires devenant rapidement nécrotiques et par des flétrissements foliaires avec des folioles ayant tendance à s’enrouler vers le bas.

Les conditions climatiques influencent beaucoup l’expression des symptômes qui peuvent passer inaperçus durant un long laps de temps puis s’exprimer brutalement. La transmission du chancre bactérien qui s’effectue de plante à plante au cours des opérations culturales, et en particulier durant la taille des bourgeons axillaires, permet une transmission linéaire (sur le rang) de la maladie dans la culture. Afin de s’assurer du diagnostic, des tests rapides, tel que le Flashkit®, peuvent être utilisés pour éviter la contamination de toute parcelle.

Moyens de prévention

La prophylaxie est primordiale. Il faut notamment utiliser des semences saines certifiées et des transplants sains, bien désinfecter les structures de serre, le système d’irrigation et le matériel, installer des pédiluves à l’entrée des serres, faire une longue rotation des cultures (trois à quatre ans) avec des plantes non-hôtes, éviter les blessures aux plantes, éviter les densités trop élevées, ajuster la fertilisation (et éviter la sur-fertilisation), enfouir les résidus de culture, éliminer et détruire les plants malades et les plants avoisinants, contrôler les mauvaises herbes, notamment la morelle noire et le chénopode blanc qui sont des plantes réservoirs pour la bactérie.

 

En cours de culture. Si la bactérie a été identifiée : travailler les lignes toujours dans le même sens, nettoyer et désinfecter le plus souvent les outils avec de l’éthanol à 70 % ou autre produit bactéricide, éviter les échanges de matériel entre exploitations.

Produits utilisables. Certains produits possèdent une relative efficacité. Le cuivre sous forme systémique (engrais foliaire) permet de limiter l’infection. A utiliser tôt, soit en préventif, soit dès la détection des premiers symptômes. Iodus ou Vacciplant (laminarine) peut être appliqué une fois par semaine dans les rangs contaminés ; une fois toutes les trois semaines dans le reste de la serre ou en préventif, dès dix jours après la plantation (utilisable en AB). Des décoctions à base d’ail auraient également une certaine efficacité. En conventionnel, le traitement à base de Bion 50 WG (acibenzolar-S-méthyl, Stimulateur des défenses naturelles) provoque une défense induite de la plante. Ce traitement n’est homologué qu’en plein champ.

L’inoculation primaire est principalement due à la plantation de jeunes plants (ou de graines) déjà contaminés.

Les conditions favorables au développement de la maladie sont une température environnante de 28°C et une humidité relative d’environ 80 %.

La dissémination se fait par différents gestes culturaux : greffage en serre, transplantation, taille, effeuillage, irrigation et contacts avec les outils de culture.

Les plus lus

Etal fait de cagettes d'un vendeur à la sauvette de fruits et légumes à la sortie d'une bouche de métro à Paris.
Vente à la sauvette de fruits et légumes à Paris : de la prison ferme pour les fournisseurs

De la prison ferme pour des organisateurs de ventes de fruits et légumes à la sauvette : une sanction historique pour ce…

Sival 2025. VIDEO. Maraîchage : au salon, les bonnes réponses aux besoins d’évolution - [Contenu partenaire]

Dans le Finistère, Marion Cabioch doit constamment adapter sa production de légumes plein champ et sous serre, aux aléas…

<em class="placeholder">ananas</em>
Avocat, mangue, ananas : l’Occitanie se prépare à cultiver de nouvelles espèces fruitières

Le changement climatique perturbe le secteur agricole et impacte les productions fruitières, obligeant les agriculteurs à s’…

Captures d'écran de comptes X et de site internet de différents média, titrant sur le blocage des agriculteurs à Perpignan.
Pyrénées-Orientales : une centaine d’agriculteurs bloquent les camions venus d’Espagne, le marché Saint-Charles au ralenti

Il s’agit d’une action à l’appel de la Coordination Rurale dans le cadre de la reprise du mouvement de colère agricole (prix,…

Coordination rurale - Agen - Légumes de France
Légumes de France : à Agen, une fin de congrès sous tension

Le 67e congrès de Légumes de France s’est achevé avec un face à face syndical entre les congressistes de Légumes de…

un rayon de bananes 1er prix dans leur sachet en plastique, avec l'indication "des fruits et des légumes à moins de 1€"
La banane, fruit préféré des Français, est-elle toujours l’un des fruits les moins chers du rayon ?

La banane se targue de son accessibilité, raison selon l’interprofession AIB de son succès auprès des Français. Et même si son…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes