Pays de Loire
Le bio en RHD, des besoins qui demeurent étonnamment raisonnables
Interbio Pays de Loire a organisé le 10 novembre une rencontre à Laval entre producteurs, collectivités locales et professionnels de la restauration collective.
Lors de la journée “Produits bio locaux en restauration collective : les cuisiniers acteurs de la qualité” à Laval le 10 novembre, organisé par Interbio Pays de Loire, plusieurs témoignages ont souligné les difficultés de développement du bio chez les scolaires. Les quatre-vingts participants, essentiellement des professionnels de la restauration collective, des producteurs et des collectivités locales, ont été surpris des données sur les besoins de ce secteur. Selon une enquête réalisée par Interbio Pays de Loire en Haute-Mayenne, au Nord de Laval, 187 établissements correspondants à 19 000 repas/jour auraient besoin par exemple de carottes nécessitant 2,9 ha de production et de tomates de saison sur 0,7 ha. La même étude a été réalisée pour la ville de Mayenne, 1 100 couverts/jour. Les besoins en betteraves rouges (2 t) concombres (1,5 t), pommes de terre (2,8 t) mais aussi salades vertes, céleris-raves, tomates de saison et poireaux ne nécessitent que 0,6 ha. Ces chiffres sont évidemment théoriques puisqu’ils obligeraient les restaurateurs à composer des menus uniquement avec ces produits. Extrapolés à la région des Pays de Loire pour les collèges et lycées à raison de trois repas bio/semaine, soit environ 15 millions de repas/an, près de 226 ha de légumes seraient nécessaires à leur approvisionnement, soit 23 % des surfaces actuelles en bio. Le challenge est-il possible ? Rémi Gachenot, chargé de mission restauration collective, affirme que certains producteurs bio ne sont pas à 100 % de leur capacité et que des conversions sont encore possibles. Outre l’approvisionnement, d’autres domaines sont à appréhender comme la logistique et le transport, la réticence des élèves ou encore le surcoût du ticket de cantine. D’où le développement des réseaux d’approvisionnement, une gestion des cuisines de façon globale pour réduire les coûts structurels (four à basse température, matériel de nettoyage vapeur) ou encore l’implication des élèves dans le compostage pour diminuer les déchets.