Europe
L’Areflh appelle au renforcement de l’OCM Fruits et Légumes
Les régions productrices européennes de fruits et légumes se mobilisent face aux évolutions de la Pac et entendent assumer pleinement leur rôle.
Les régions productrices européennes de fruits et légumes se mobilisent face aux évolutions de la Pac et entendent assumer pleinement leur rôle.
Le 17 octobre, l’Assemblée des régions fruitières, légumières et horticoles (Areflh), l’Association des régions européennes des produits d'origine (Arepo) et Agrirégions (coalition de onze régions agricoles européennes) ont convié une centaine de professionnels à Bruxelles à débattre autour de la réforme de la Pac et l’évolution de l’OCM Fruits et Légumes. En ouverture, Simona Caselli, présidente de l’Areflh (et ministre régionale de l'Agriculture d'Émilie-Romagne en Italie) a été directe : « Les prochains mois seront décisifs, voire cruciaux ». La réorientation de l'Europe vers l'économie verte comme l’a indiquée Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne, pose des questions : quelle sera l’architecture de ce New Deal vert ? Quels moyens financiers seront mis en œuvre ? Quelle place pour les régions ?
« Un peu de courage politique ! »
Rappelant le rôle des régions dans la réalisation de la stratégie agroécologique, Olivier Allain, vice-président de la région Bretagne en charge de l'agriculture et coordinateur d’Agrirégions, a appelé au maintien des autorités de gestion régionales pour le Fonds européen agricole pour le développement rural. Un avis partagé par le député européen Herbert Dorfmann : « Il est impossible de relever les nombreux défis auxquels l’agriculture européenne est confrontée sans renforcer le rôle des autorités régionales dans la gestion du second pilier. La réglementation devrait évoluer dans ce sens ». Sur le dossier de l’organisation comme du marché fruits et légumes, Simona Caselli a considéré que l’Europe devait « faire preuve de courage politique » afin de renforcer l’OCM. La députée européenne Clara Aguilera García a résumé la situation : « L’OCM a plutôt bien fonctionné malgré quelques erreurs ici et là et un soutien financier faible. Aujourd’hui, elle doit être consolidée afin qu’elle prenne en compte la gestion des crises. De nouveaux sujets vont devoir être pris en considération : économie circulaire, rôle accru des interprofessions… Cela demande un budget important ». Jean-Louis Moulon, vice-président de l’Areflh, tout comme Luc Vanoirbeek, nouveau président du comité f&l de la Copa Cogeca, ont évoqué les risques liés au changement climatique et les crises phytosanitaires (comme actuellement, la mouche asiatique en Italie) : néanmoins, toute remarquable qu’elle puisse être, l’OCM fruits et légumes ne peut être considérée comme la solution à tous les problèmes. La filière aura besoin des autres mécanismes de la PAC.
Pour l'Areflh, il est urgent de renforcer les outils de prévention et de gestion de crise de l'OCM Fruits et légumes.