Auvergne-Rhône-Alpes
L’Ardèche s’attend à une demi-récolte en châtaignes AOP
La sécheresse de l’été et les fortes chaleurs de septembre ont fortement impacté la production en châtaignes AOP de l’Ardèche. Les fruits sont sains et de petits calibres.
La sécheresse de l’été et les fortes chaleurs de septembre ont fortement impacté la production en châtaignes AOP de l’Ardèche. Les fruits sont sains et de petits calibres.
La campagne de récolte de châtaignes AOP en Ardèche en vergers traditionnels a débuté le 13 octobre. « Les variétés de châtaignes précoces ont dix jours de retard sur la récolte habituelle. Cela est dû aux fortes chaleurs qui ont bloqué la végétation », estime Daniel Vernol, président du Syndicat de défense de la châtaigne de l’Ardèche.
Selon le syndicat, la récolte de châtaignes atteindra entre 2 000 et 2 500 t, quand elle oscille entre 4 000 et 5 000 t habituellement, l’Ardèche assurant presque la moitié de la production française. Le Syndicat de défense de la châtaigne de l’Ardèche s’attend à une demi-récolte pour cette saison. Selon les secteurs géographiques, les volumes sont très variables. Ainsi, sur les versants nord, à l’ubac, la filière s’attend à des pertes moindres, à une récolte plus élevée avec des fruits sains, soit environ 70 % des volumes d’une récolte classique. En revanche, sur les versants sud en dessous de 400 m d’altitude, les vergers ont été très impactés par la sécheresse et la chaleur. « Le peu de fruits récoltés sera destiné à la transformation. On atteindra 10 à 20 % des volumes habituels », déplore Daniel Vernol. Globalement, les fruits sont sains mais de petits calibres. « On décale d’un calibre vers le bas. Une grande partie de la récolte sera destinée à la transformation car il y a une forte demande locale en châtaignes AOP que l’on n’arrive pas à satisfaire notamment par les 4 transformateurs installés en Ardèche. L’AOP a déclenché une forte dynamique sur notre territoire », ajoute-t-il. La lutte biologique porte ses fruits. Le succès du biocontrôle est indéniable. Le cynips du châtaignier se régule. Le syndicat ne fait plus de lâchers de Torymus sinensis sur les châtaigneraies. « Les lâchers massifs ont porté leurs fruits », conclut Daniel Vernol.
Selon les secteurs géographiques, les volumes sont très variables.