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Salade et IVe gamme - Communication
L’AOP mâche investit dans la promotion régionale

Depuis trois ans, l’AOP mâche, qui représente 90 % de la mâche de la région, s’est surtout focalisée sur des dossiers commerciaux et gestion de marché. Elle innove cette année avec quelques opérations promotionnelles comme les Foulées du Tram.

L’AOP mâche, créée en 2008 après la dissolution du BIM (Bureau interprofessionnel de la mâche), entre dans une nouvelle phase de développement avec une relance – timide – de son activité promotion. Au plus fort de cette activité, les adhérents du BIM ont investi jusqu’à 1,2 million d’euros dans des actions promotionnelles en France et à l’étranger. Aujourd’hui, les objectifs ont bien changé. Les huit OP adhérentes (Divatte Légumes Primeurs, Fleuron d’Anjou, Loire Europe, Les 3 Moulins-Vitaprim, Nanteurop, Océane, Les Rives de Loire et Val Nantais) préfèrent se recentrer sur des activités locales et promouvoir la Mâche nantaise.

Une course de 14,7 km pour promouvoir la mâche
Le lancement de campagne s’est ainsi déroulé le 9 octobre dernier en lien avec les Foulées du Tram, une course organisée par l’association des Foulées Nantaises. Avec la section jeune de la Fédération des Maraîchers Nantais, l’AOP mâche a convié tous les représentants de la filière mâche et du maraîchage à participer à cette activité sportive de 14,7 km reliant Thouaré-sur-Loire et le centre-ville nantais. Une quarantaine de maraîchers, producteurs, commerciaux, techniciens, semenciers, se sont prêtés au jeu et ont défendu les couleurs jaunes de “La Mâche Nantaise”. Ils se sont entraînés plusieurs semaines auparavant entre les planches de mâche et la veille, ils se sont restaurés lors d’une Mâche Party au château de la Frémoire, siège de la filière vitivinicole nantaise. Clou des festivités : les producteurs nantais ont remis personnellement une barquette de mâche aux 6 500 participants des Foulées du Tram.
Mais l’activité de l’AOP ne se résume pas à la promotion. Elle suit aussi les dossiers techniques et, en premier lieu, celui des phytos. Les producteurs rencontrent des difficultés pour lutter contre des ravageurs ou des mauvaises herbes en raison de la disparition des spécialités commerciales entamées depuis 1992. En vingt ans, l’homologation de 75 % des substances actives n’a pas été renouvelée. Les producteurs soutiennent ainsi le dossier de l’herbicide métobromuron. Il est l’un des thèmes cofinancés par l’AOP avec FranceAgriMer, le Conseil régional et IDfel en termes d’expérimentation au même titre que la fertilisation et la tenue de la mâche. Ces travaux sont gérés par le CDDM (Comité départemental de développement maraîcher) qui a vu son enveloppe budgétaire augmenter de 23 % depuis trois ans pour la réalisation de ces expérimentations.
La qualité des semences représente, elle aussi, un des volets importants des dossiers techniques. Suite à des dégâts de phoma signalés sur 40 ha l’an dernier, les adhérents tentent de persuader tous les semenciers d’appliquer le protocole d’analyse Snes-Geves (1), ce qui n’est pas le cas actuellement. L’AOP mâche a donc décidé de mutualiser ses moyens et finance l’analyse de lots de semences actuellement effectuée par la Snes pour éviter la propagation de ce champignon susceptible de contaminer les sols pour de nombreuses années. Avec l’évolution des règles de plus en plus restrictives et exigeantes concernant les Programmes Opérationnels (PO), l’AOP veut faciliter la démarche des opérateurs. Par exemple, pour une demande d’aide identique, la présentation des dossiers est désormais la même. Depuis le début de l’année, la commission chargée de ce dossier planche ainsi sur certaines modalités de justificatifs comme les actions faisant intervenir de la main-d’œuvre. Vu la complexité technique des PO, cette commission est composée uniquement des responsables qualité de chaque OP contrairement aux autres commissions où les producteurs eux-mêmes sont toujours représentés avec un membre de l’OP. Comme par le passé avec le BIM, l’AOP mâche centralise toutes les données relatives à la gestion des marchés avec le suivi journalier des volumes et des prix a posteriori. « Cette démarche permet à tous les acteurs de communiquer entre eux et d’éviter aux commerciaux les effets de l’isolement, préjudiciables au bon déroulement de leurs activités », insiste Louis Douineau, président de l’AOP mâche. Pour animer et coordonner toutes ces activités, l’AOP mâche compte désormais deux animatrices, Christelle Guichard et Marie-Aude De Rosario arrivée en mai dernier.

(1) La Station nationale d’essais de semences (Snes) est l’une des deux équipes du Geves (Groupe d’études et de contrôles des variétés) avec le Secteur d’études des variétés (SEV).

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